Le ministre d’État de la Justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba, a procédé, mercredi 26 mars 2925, à Kinshasa, au lancement officiel de l’opération de délivrance du permis d’exercice de culte. Selon les sources du ministère de tutelle, cette initiative vise à identifier les pasteurs, les communautés et les confessions religieuses afin d’assainir le secteur religieux en République Démocratique du Congo.
Dans sa prise de parole, lors d’une cérémonie tenue au salon rouge du ministère des affaires étrangères, le patron de la justice en RDC a dénoncé le comportement de certains leaders religieux qui, selon lui, ternissent l’image de la foi chrétienne.
« Il y avait peu de différence entre les hommes de Dieu et les non-croyants. Cet assainissement passe indubitablement par l’identification que nous lançons aujourd’hui », a-t-il dit.
Par ailleurs, Constant Mutamba a averti ceux qui ne respecteront pas les nouvelles règles, s’exposeront à des sanctions sévères, allant jusqu’à l’incarcération.
« Nous allons traquer tous ces faux pasteurs et les envoyer à la prison d’Angenga au Kongo-Central. Ils sont plus dangereux que les hommes armés dans notre société. À un certain moment, on voyait des pasteurs se régler des comptes en direct sur les médias, s’insultant et se diffamant mutuellement. Cela a découragé de nombreux croyants », a prévenu Constant Mutamba.

Face à cette situation, le gouvernement congolais veut remettre de l’ordre dans ce secteur en veillant à ce que chaque église, communauté religieuse ou pasteur respecte les normes établies. Avec cette initiative, les autorités espèrent restaurer la crédibilité des institutions religieuses, qui jouent un rôle clé dans la société congolaise, mais dont l’image a été entachée par des abus et des scandales.
Bienvenu LEMA