24 avril 2016 – 24 avril 2025, 9 ans jour pour jour que mourait l’artiste musicien congolais Jules Shungu Wembadio dit Papa Wemba, en plein spectacle à Abidjan, capitale de la Côte d’Ivoire, à l’occasion du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (Femua).
Ce jour-là, il a connu un malaise qui a été filmé et retransmis en direct par la chaîne de télévision ivoirienne RTI-1. Sur les images, tournées vers 5 heures du matin (même heure GMT), on voit l’artiste se déhancher sur la scène, tout en chantant, vêtu d’un pantalon noir, d’une tunique blanche et noire, la tête couverte d’un haut de forme rond de couleur rouge. Alors que ses cinq danseuses continuent à chalouper sur le devant de la scène, on aperçoit soudain en arrière-plan le sexagénaire s’effondrer sur le dos. Les danseuses ne réalisent qu’au bout de quelques secondes ce qu’il s’est passé derrière elles et se précipitent pour secourir l’artiste, tandis que les rejoint un membre de la Croix-Rouge ivoirienne. En dépit des efforts entrepris par les services médicaux ivoiriens, Dieu en a décidé de retirer le souffle de celui qui incarnait la sape en RDC.
Jules Shungu Wembadio Pene Kikumba, de son vrai nom, est l’une des plus grandes figures de la musique congolaise et africaine. Surnommé « Le roi de la rumba congolaise », il fut l’un des porte-étendards de la musique de son pays depuis les années 70, en la rendant populaire dans le continent.
Né le 14 juin 1949 à Lubefu au Congo belge actuelle province du Sankuru, en République Démocratique du Congo, l’artiste musicien Papa Wemba laisse derrière lui un orchestre qui continue d’oeuvrer jusqu’à ce jour. Quelques années après son décès, le gouvernement de la RDC avait eu l’initiative de racheter sa résidence à Kinshasa pour en faire un musée qui accueillera les touristes, afin d’immortaliser le passage de ce grand nom de la rumba congolaise, chose qui n’est pas encore faite 9 ans après.
Bienvenu LEMA