Dans une vidéo rendue public ce vendredi, l’ancien Premier ministre de la République Démocratique du Congo, Matata Ponyo Mapon dénonce une instrumentalisation politique de l’affaire Bukangalonzo. Selon ce dernier, le relance de ce dossier judiciaire vise à lui faire pression en raison du dialogue politique en cours et des discussions autour d’un gouvernement d’union nationale qui s’annonce dans les prochains jours.
« Le dossier Bukangalonzo est remis aujourd’hui sur la table pour exercer une pression sur moi à cause du dialogue politique et du gouvernement d’union nationale », a dit ouvertement Matata Ponyo.
Accusé d’avoir détourné plus de 200 millions de dollars américains (USD), du trésor public, Matata Ponyo a toujours rejeté ces accusations, dénonçant une chasse aux sorcières politique, qui selon lui, ce rebondissement judiciaire ne serait donc pas anodin, mais plutôt une tentative de l’écarter des discussions et sur la scène politique. Cette conclusion découle d’une analyse du timing de la justice. Matata rappelle que chaque reprise de cette affaire, toujours pendante devant la Cour constitutionnelle, coïncide avec un événement politique sur le plan national. Selon lui, l’affaire est née après son refus d’intégrer l’union sacrée de la nation.
« Ce procès a été réactivé pour m’empêcher de créer mon parti politique le LGD. Il est réapparu pour me dissuader de poser ma candidature à la présidentielle », a-t-il ajouté.
Initialement prévue pour le 03 mars dernier, l’audience sur ce procès de Bukanga-Lonzo a été reporté au 14 avril, suite à l’absence des accusés, qui s’étaient fait représenter par leurs avocats. Bukanga Lonzo, devenue la première affaire pénale de l’histoire de la Cour constitutionnelle, implique deux autres prévenus en plus de Matata Ponyo : l’ancien gouverneur de la Banque centrale, Deo Gratias Mutombo, et l’entrepreneur sud-africain Christo Grobler.
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