Le Bureau du contrôle des avoirs étrangers (OFAC) du Département du Trésor américain a annoncé, l’imposition de sanctions contre James Kabarebe, ministre d’État rwandais chargé de l’intégration régionale, et Lawrence Kanyuka, porte-parole de la rébellion du M23, soutenue par l’armée rwandaise opérant dans la partie Est de la République Démocratique du Congo. Dans un communiqué rendu public ce jeudi 20 février dont une copie est exploité par la rédaction de News 243, ce département du trésor américain estime que ces sanctions s’inscrivent dans le cadre des plaintes déposées par le gouvernement congolais, au regard de la situation sécuritaire en RDC.
« Aujourd’hui, le Bureau du contrôle des avoirs étrangers (OFAC) du Département du Trésor américain a imposé des sanctions à James Kabarebe, ministre d’État rwandais chargé de l’intégration régionale. Kabarebe est au cœur du soutien du Rwanda au Mouvement du 23 mars (M23), un groupe armé désigné par les États-Unis et les Nations unies (ONU) qui a rapidement étendu son contrôle territorial dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) et est responsable de violations des droits de l’homme », a déclaré le sous-secrétaire par intérim du Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier.
S’agissant de Lawrence Kanyuka, porte-parole du M23, le trésor américain le sanctionne pour l’occupation de la ville de Goma et Bukavu, ainsi que pour l’assassinat brutal de civils dans cette partie de la RDC.
« L’OFAC sanctionne également Lawrence Kanyuka Kingston, un membre éminent et porte-parole du M23 et de la Congo River Alliance, ainsi que deux des sociétés de Kanyuka enregistrées au Royaume-Uni et en France. Fin janvier, le M23 et les Forces de défense rwandaises (RDF) ont capturé Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu en RDC, lors d’une bataille qui a tué des milliers de civils. Le M23 et les RDF ont poursuivi leur progression, s’emparant de l’aéroport de Kavumu, un centre de transport essentiel dans l’Est de la RDC, et occupant la ville de Bukavu, capitale provinciale du Sud-Kivu », poursuit-il.
À savoir, cette nouvelle, représente pour Kinshasa un signal fort, alors que le gouvernement congolais, mène des actions diplomatiques auprès de la communauté internationale, pour obtenir des sanctions contre les autorités rwandaises et les groupes terroristes qui sèment l’insécurité dans la partie Est de la République Démocratique du Congo.
Bienvenu LEMA