C’est une matinée tourmentée voir même compliquée en plein centre-ville, dans la commune de la Gombe. Est-ce un terrain transformé à un centre de jeu où se vit des jets de pierres et provocations entre les éléments de la police et les militants de l’opposition ?
Plusieurs dispositifs sécuritaires ont été déployé aux alentours de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) ce jeudi 25 mai sur le boulevard du 30 Juin afin d’empêcher les quatuors de l’opposition dont Moïse Katumbi, Delly Sessanga, Martin Fayulu et Matata Ponyo à tenir un sit-in pour déplorer les élections chaotiques et l’insécurité au pays bien que l’hôtel de ville a refusé de prendre acte à cette manifestation.
Pour l’hôtel de Ville, étant donné que la commune de la Gombe en général et en particulier, le boulevard du 30 Juin sont une zone déclarée neutre, les manifestations politiques et autres ne peuvent avoir lieu.
Jouant de nouveau au bras de fer, la police congolaise n’a permis à aucun opposant d’atteindre le siège de le CENI.
Ces leaders d’opposition dénoncent un processus électoral qui est chaotique. Pour eux, la CENI n’existe pas pour elle-même. Ce pays appartient aux congolais et ces derniers doivent se réapproprier leur propre processus électoral.
« C’est pays n’appartient ni à La CENI, ni à monsieur Tshisekedi et ses amis… Nous avons une CENI qui, totalement corrompue, nous a produit un fichier dans les conditions les plus opaques depuis la tenue des élections dans ce pays et qui a lui-même audité ses propres fichiers. C’est la première fois que l’on voit pareille supercherie car cela est une forfaiture contre laquelle ce ne sont pas seulement les leaders ici présents, mais, l’ensemble de la population qui doit se lever et se réapproprier sa liberté », a déclaré Delly Sesanga
« Les élections, ce n’est pas un théâtre, non plus un folklore. C’est un processus inclusif, transparent, équitable et juste. Lorsque ce processus ne remplit aucune de ses conditions, il est tout à fait normal que nous puissions, au nom de la population, manifester et faire un sit-in », a dit Matata Ponyo
« Si le pouvoir à travers la police instrumentalisée à outrance n’est pas à mesure de moi nous laisser juste faire un sit-in, ce que le pouvoir se reproche quelque chose ; si la CENI ne veut pas qu’on vienne faire le sit-in, ce qu’elle se reproche de quelque chose », a-t-il ajouté.
« Nous sommes ici avec tous les militants pour dire à la CENI, principalement à monsieur Kadima que nous n’accepterons pas une nouvelle fraude électorale, non plus un fichier fabriqué et boutiqué pour faire passer monsieur Tshisekedi », s’est exprimé Martin Fayulu.
« Nous cherchons des vrais élections », a communiqué Moïse Katumbi.
C’est autour de 13 heures que la police nationale congolaise est parvenue à disperser les militants de l’opposition. Une paralysie totale des activités a été alors observée dans toute la zone située entre Equity Bank BCDC et la CENI.