Salomon Kalonda, bras droit du candidat à la présidentielle, Moïse Katumbi, a été saisi par les hommes armés ce mardi 30 mai 2023 sur le tarmac de l’aéroport de N’djili. Les raisons de cette arrestation n’ont pas encore été révélées.
C’est dans une vidéo devenue virale dans les réseaux sociaux que l’on voit Salomon Kalonde être transporté de force par des agents des services de sécurité dans un pickup blanc alors qu’il s’apprêtait à prendre place à bord d’un avion.
« L’arrestation arbitraire et illégale de mon conseiller spécial Salomon Idi Kalonda à l’aéroport de Ndjili est un enlèvement crapuleux. Aucune base juridique. Fin de l’Etat de droit. Que lui reproche-tu-on ? Où a-t-il été emmené ? Les autorités doivent s’expliquer et le libérer ! », a notifié Moïse Katumbi sur son compte Twitter pour condamner cette arrestation
Quant à Delly Sesanga, cet acte est posé pour réduire les acteurs politiques au silence.
« L’enlèvement des acteurs politiques pour les réduire au silence est une pratique condamnable, propre aux dictateurs. Après l’enlèvement de mon collaborateur Lens Omelanga, détenu depuis plus de 30 jours à l’ANR, je déplore celui de Salomon Idi aujourd’hui à l’aéroport de Ndjili ».
Pour Matata Ponyo, cet acte traduit une « démocratie morte » en République Démocratique du Congo.
« Voilà comment le collaborateur immédiat d’un opposant politique et candidat président de la République est traité en RDC. Voilà l’image d’un État de droit à Kinshasa. Quel jour un congolais accepterait d’être collaborateur d’un politicien dans le pays ? La démocratie est morte », a-t-il déclaré sur Twitter.