La conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l’église du Christ au Congo (ECC) ont déposé à la commission électorale nationale indépendante (CENI) un rapport à mi-parcours, le jeudi 19 janvier ayant trait au processus d’identification et d’enrôlement des électeurs.
Les deux confessions religieuses, ayant mis en place une mission d’observation électorale, ont soulevés certaines inquiétudes qui n’ont toujours pas été traitées à une semaine de la fin de l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs pour les provinces de la partie Ouest de la RDC.
Pour ces deux églises, ils pensent qu’il soit nécessaire d’avoir une idée sur le nombre estimatif des personnes enrôlées pendant que nous sommes à quelques jours de la clôture des opérations d’identification et d’enrôlement dans les zones de la première aire opérationnelle.
« Par exemple à ce stade on devrait déjà avoir à une semaine de la fin de la clôture d’enrôlement à la première aire, une idée estimative du nombre des enrôlés. Si jusqu’à ce jour cela n’est pas clair, alors nous nous alertons pour dire nous tenons au processus crédible et ce, dans le délai constitutionnel et pour y arriver il faut que la CENI soit de plus en plus coopérative, qu’elle communique suffisamment et qu’elle pose les vrais problèmes sur table comme ça nous pouvons nous tous comme partie prenante nous y prendre et essayer de sauver le processus en cours », a déploré le Révérend Éric Nsenga, porte-parole de l’ECC.
Ce rapport à mi-parcours constitue, pour les catholiques et les protestants, un stimulus afin de susciter une réaction de la part de la CENI pour obtenir une communication claire, proactive et exhaustive.
« Nous sommes partis dans des contextes très difficiles, que ça soit dans la composition de la CENI, que ça soit dans la publication du calendrier, que ça soit dans différentes opérations préliminaires qui ont précédé, l’ECC et la CENCO ont beaucoup insisté depuis le début de ce processus sur le consensus, la transparence et la cohésion. Si nous publions ce rapport ce n’est pas seulement à l’endroit de la CENI parce que dans un processus électoral il y a plusieurs parties prenantes notamment la population elle-même, la communauté internationale, le gouvernement, les partis politiques. C’est comme ça que nous disons, il y a des questions qui sont inquiétantes jusqu’à ces jours si elles ne sont pas prises en compte de manière responsable, elles risquent d’entacher le processus électoral », a alerté la bouche autorisée de l’ECC
Rappelons donc que l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs dans les zones de la première aire, soit 10 provinces, avait débuté depuis le 24 décembre 2022 et prendra fin ce lundi 23 janvier 2023. Mais, plusieurs personnes se plaignent des difficultés rencontrées et demandent la prolongation de cette période.