Le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi a convié l’Europe, principalement la France, lors de la conférence de presse qui s’est tenue au Palais de la Nation ce samedi 04 mars en présence de son homologue français, Emmanuel Macron, à changer leurs regards ainsi que leur coopération face à la RDC.
Pour le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi, les congolais face aux européens doivent être vus et considérés comme des vrais partenaires et non les regarder avec une attitude paternaliste.
« Il doit y avoir du respect dans la considération que nous avons les uns envers les autres. Nous n’avons aucunement l’intention de galvauder l’opinion de nos électeurs. Le processus électoral est entamé, nous avons suffisamment tiré la sonnette d’alarme, pour dire que s’il y a risque des dérapages ce n’est pas à cause des autorités du pays ni des responsabilités de la CENI. C’est simple du au fait que nous sommes un pays agressé par le Rwanda, l’agression à laquelle d’ailleurs a fait suite un déplacement massif de la population, d’électeurs qui pouvaient être en ce moment, en train d’être enrôlés mais qui malheureusement ne peuvent pas, à cause du fait qu’ils sont loin de leurs bases. Et à cause de cela, nous risquons de prendre du retard dans l’enrôlement », a déclaré le Président Félix T.
« Voilà ce que je voulais apporter comme précision pour dire ça aussi ça doit changer dans la manière de coopérer avec la France et l’Europe. Regardez nous autrement en nous respectant, en nous considérant comme de vrais partenaires et non pas toujours avec un regard paternaliste avec l’idée de savoir toujours ce qu’il faut pour nous », a-t-il ajouté.
Attendu sur les enjeux sécuritaires en RDC, lors de l’ultime étape de la tournée africaine du président français, Emmanuel Macron, un cessez-le-feu en cours de négociation est annoncé pour le 7 mars par les deux chefs d’État.
« Ce que nous attendons du Rwanda et des autres (acteurs), c’est de s’engager et de respecter les rendez-vous qu’ils se donnent sous la supervision des médiateurs. S’ils ne respectent pas, alors oui, il peut y avoir des sanctions, je le dis très clairement », a donc déclaré Macron.
Avec cette visite du Président Français en RDC, la population congolaise en général et d’une manière particulière, le Président Congolais attend une position beaucoup plus ferme de la France pour une condamnation du Rwanda. Ils attendent également des sanctions sévères de la part des Nations Unies.