Quatre opposants et candidats aux élections présidentielles de décembre 2023 se ont signé une déclaration le vendredi 14 avril à Lubumbashi, chef-lieu du haut-Katanga afin d’unir leurs forces et idées pour mener des actions communes en vue d’obtenir les élections transparentes, impartiales et apaisées dans les délais constitutionnels.
Les signataires de la présente déclaration sont : Moïse Katumbi, président du parti « Ensemble pour la république », Martin Fayulu « Engagement pour la citoyenneté et le développement » (ECIDÉ), l’ancien premier ministre, Matata Ponyo Manon « Leadership et gouvernance pour le développement » (LGD) ainsi que Delly Sesanga « Envol de la RDC ».
Se montrant durs à l’égard du pouvoir actuel, les signataires se disent mener ce combat au nom « au nom de la population congolaise meurtrie, qui se sent abandonnée dans des conditions de plus en plus intenables face à des autorités congolaises qui s’enrichissent de manière scandaleuse » et appellent « la population congolaise à résister, à exercer une vigilance citoyenne et à ne plus assister impuissante à la déliquescence de la République et au pillage de ses ressources ».
En effet, ils exigent la désignation consensuelle des animateurs des organes de la CENI, la révision de la loi électorale, la recomposition de la Cour constitutionnelle, la fin de l’instrumentalisation des institutions politiques, judiciaires et fiscales contre les candidats présidents, la fin des arrestations arbitraires hommes politiques, journalistes, activistes de la société civile et la libération de tous les prisonniers politiques, la fin des tueries dans le Grand Kivu, en Ituri, dans le Grand Katanga, dans le Grand Bandundu et à l’Est de Kinshasa, la conduite urgente d’un audit externe des opérations d’identification et d’enrôlement en cours en vue de la production d’un fichier électoral intègre reflétant les réalités démographiques de chaque circonscription électorale ainsi que la présence des observateurs nationaux et internationaux pendant tout le processus électoral.
Sur ce, ils annoncent une série d’actions pour aboutir aux revendications qui sont l’expression du peuple congolais tout entier. « La première activité sera une grande marche en date du 13 mai à Kinshasa pour dénoncer l’insécurité grandissante, la vie chère et la misère du peuple ainsi que le processus électoral chaotique », lit-on dans cette déclaration parvenue à News243.