L’ancien hôte de l’Élysée, Nicolas Sarkozy est arrivé le mercredi 22 mars 2023 à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, peu avant 17h00 (16h00 GMT) à l’aéroport international de Ndjili, à bord d’un vol spécial en provenance de Paris, sous la demande de son homologue congolais, Félix-Antoine Tshisekedi pour une mission de conciliation entre Kinshasa et Kigali, a-t-on appris des sources aéroportuaires et officielles congolaises.
D’après la presse française, Afrique Intelligence, il existe des bonnes relations entre Nicolas Sarkozy et le Chef de l’Etat Rwandais, Paul Kagame qui l’avait d’ailleurs reçu à Kigali en 2018. Et de ce fait, Félix Tshisekedi l’aurait sollicité pour permettre un dialogue avec le Président Rwandais afin de mener une méduse la crise sécuritaire qui se vit dans le Nord-Kivu.
Historiquement, les relations existantes entre le Rwanda et la RDC sont exécrables depuis la résurgence du M23 fin 2021, en s’emparant de plusieurs régions dans le territoire du Nord-Kivu, à l’Est de la RDC. A cause de cela, Kinshasa accuse Kigali de soutenir cette rébellion.
L’information transmise par l’Afrique Intelligence a été démenti par le porte-parole de la présidence congolaise, Tina Salama qui dans son Tweet a expliqué que « la venue dans notre pays de l’ancien Président Français n’est aucunement à l’initiative du Président de la RDC. Et de surcroît, il n’existe aucun projet de médiation dans l’agression rwandaise qui serait confié à Mr Sarkozy ».
« Cela étant, le Président Tshisekedi sera ravi de le recevoir lors de sa visite privée à Kinshasa », a-t-elle ajouté.
A son arrivée, le Chef de l’Etat Français a été accueilli par le ministre des hydrocarbures, Didier Bidimbu.
Son séjour intervient tout juste après la tournée d’Afrique d’Emmanuel Macron, au début du mois dans la capitale congolaise où lors de son passage, Macron avait choisi de placer les congolais face à leurs responsabilités en leur demandant de ne pas accuser la France pour quelque chose qui dépend d’eux-mêmes.
« Depuis 1994, pardon de le dire dans des termes aussi crus, vous n’avez jamais été capable de restaurer la souveraineté ni militaire, ni administrative de votre pays. C’est une réalité. Il ne faut pas chercher les coupables à l’extérieur, dans cette affaire », avait-il déclaré le 04 mars devant la presse à Kinshasa, alors que plusieurs congolais s’attendaient à une condamnation ferme, de sa part, face à l’agression dont la RDC est victime de la part du Rwanda via le M23.