Comme annoncé, il s’est ouvert ce mercredi 9 juillet 2025, à la cour de cassation, le procès de l’ancien ministre de la justice et garde des sceaux, Constant Mutamba Tungunga, accusé de détournement d’une somme estimée à 19 millions de dollars américains, destinés à la réparation des victimes de la guerre de Kisangani et à la construction d’une prison, dans la province de la Tshopo.
Aussitôt ouvert, les avocats de la partie civile avaient sollicités le report de l’audience à l’absence du prévenu Mutamba. Il a fallu attendre quelques minutes après pour que l’ex patron de la justice congolaise fasse son entrée dans la salle d’audience, un retard qu’il a justifié par les embouteillages qui gangrènent la ville de Kinshasa, peu avant de décliner son identité devant les juges.

« De prime abord, je voudrais m’incliner pour présenter mes excuses. J’ai quitté la maison à 8h30 et bloqué dans les embouteillages, c’est ce qui justifie mon absence. Je comparais ce jour à titre provisoire, en attendant que mes avocats prennent la parole », a-t-il dit.
À la sortie de l’audience, Joël Kitenge, l’un des avocats du ministre honoraire de la justice, déplore un procès politique dont la messe est déjà dite.

« Nous constatons que nous arrivons à ce procès après la messe. C’est une affaire politique, la messe est déjà dite », déplore-t-il.
Après débat et délibération, la cour de cassation a décidé de fixer la prochaine audience au mercredi 23 juillet, question de permettre à la partie civile de s’imprégner à fond du dossier.
Bienvenu LEMA