Au total neuf (9) proches du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, sont accusés de pillage minier en RDC, notamment dans les provinces du Haut-Katanga et du Lualaba, deux régions particulièrement riches en cuivre et cobalt, minerais stratégiques à l’échelle mondiale.
Parmi les personnes visées par cette action judiciaire figurent la première dame, des frères du Chef de l’État, son fils, une belle-sœur, ainsi que plusieurs cousins. Tous sont accusés par les plaignants d’être coauteurs et complices d’actes de corruption et d’autres infractions d’une gravité considérable, en lien avec l’exploitation des ressources naturelles congolaises.
Introduite à Bruxelles, cette plainte a été déposée par les avocats Bernard et Brieuc Maingain au nom de plusieurs ONG katangaises et de quatre anciens directeurs de la Gécamines, géant minier public de la République Démocratique du Congo.
Selon les plaignants, ce pillage minier en RDC priverait chaque mois l’État congolais de dizaines de millions d’euros. Le document remis à la justice belge se concentre uniquement sur les personnalités congolaises ayant un lien juridique avec la Belgique, laissant entendre que d’autres plaintes pourraient suivre ailleurs.
« D’autres plaintes pourraient être introduites prochainement dans d’autres pays dont sont originaires d’autres pilleurs de nos richesses », a prévenu un représentant des plaignants.
Si la plainte cible spécifiquement neuf proches du président Tshisekedi, elle précise clairement qu’ils ne sont pas les seuls acteurs impliqués dans ce système de prédation du secteur minier.
Bienvenu LEMA