L’ancien premier vice-président de l’Assemblée Nationale et opposant en République Démocratique du Congo, Jean-Marc Kabund a quitté ce vendredi 21 février 2025, dans la soirée, la prison centrale de Makala. Selon les sources judiciaires, ce dernier est bénéficiaire de la mesure collective de grâce présidentielle, conformément à l’ordonnance signée le 31 décembre 2024, où Félix Tshisekedi avait justifié sa décision par le souci de marquer son sentiment d’humanité comme dans chaque fin d’année.
Arrêté en août 2022, cet ancien bras droit de Tshisekedi avait été jugé devant la Cour de cassation et condamné en septembre 2023, à 7 ans de servitude pénale pour l’offense au Chef de l’État et la propagation de faux bruits.
Passé dans l’opposition après sa mise à l’écart de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) et son éviction de son poste de premier vice-président de la chambre basse du parlement, Jean Marc Kabund avait progressivement radicalisé son discours vis-à-vis des autorités congolaises, et des institutions de la République, peu avant de créer sa propre formation politique.
À savoir, la libération de l’ancien secrétaire général de l’UDPS intervient dans un contexte de crise que traverse la République Démocratique du Congo, alors que certaines villes et localités sont entre les mains des rebelles du M23 soutenus par l’armée rwandaise. De son côté, Franck Diongo avait posé sa condition liée à la libération des acteurs politiques retenus dans les prisons, avant d’accepter la main tendue de Félix Tshisekedi pour un probable dialogue à l’interne.
Bienvenu LEMA