Le gouvernement de la République Démocratique du Congo a revu à la hausse le bilan du récent carnage qui s’est produit dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, lors des affrontements entre les forces armées de la RDC (FARDC) et les rebelles du M23/AFC, soutenus par l’armée rwandaise. Au cours du briefing presse du mardi 18 février, aux côtés de son collègue des Mines, Kizito Pakabomba, le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, est revenu sur cette question, en révélant que plus de 5000 corps ont été enterrés à Goma, 1568 décès enregistrés dans les structures sanitaires et 4645 blessés pris en charge.
« Il y a plus de 5.000 corps qui ont déjà été enterrés, et 4645 blessés à Goma. Avant que je ne commence ce briefing, j’ai échangé avec mon collègue de la santé », a déclaré le porte-parole du gouvernement congolais.
Face à cette tragédie, le gouvernement congolais a ouvert un couloir humanitaire dans la ville de Goma, afin de transporter le sang collecté à Kinshasa, dans un effort désespéré pour sauver des vies.
« On a trouvé un couloir pour emmener les banques de sang collecté à Kinshasa », a ajouté Patrick Muyaya.

À savoir, la ville de Goma reste jusqu’à ce jour sous l’occupation de l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23/AFC, en dépit des efforts diplomatiques du gouvernement de la RDC, qui exige le retrait des troupes étrangères sur le sol congolais et la reprise de la ville par l’administration congolaise. Du côté de l’ennemi, les actions se poursuivent pour s’emparer des autres villes du pays, dans l’optique de pousser le régime de Kinshasa au dialogue, une option qui n’est pas envisagée par le Président de la République Félix Tshisekedi.
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