L’opposant congolais et candidat à la présidentielle de 2023, Martin Fayulu Madidi a été victime des violences le samedi dernier, dans la ville de Tshikapa chef-lieu de la province du Kasaï, alors qu’il tenait son meeting populaire. Confronté à l’intolérance politique à Tshikapa, Martin Fayulu a été attaqué par des individus se réclamant du parti au pouvoir, dans une tentative d’empêcher le candidat à la présidentielle de tenir son rassemblement dans la ville, où Martin Fayulu a dénoncé ces actes, en plaidant en faveur de l’unité, de la cohésion nationale, et en appelant les partisans de l’UDPS à mettre fin à la violence contre les opposants politiques.
Faisant suite à ces actes barbares, le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a condamné les actes d’intolérance dont a été victime l’opposant et candidat à la présidentielle, Martin Fayulu à son arrivée samedi à Tshikapa au Kasaï, première étape de sa tournée de redynamisation de ses bases au centre du pays, réputé fief électoral du chef de l’État.
« Le président de la République Félix Tshisekedi a appris avec regret l’intolérance politique dont a été victime Martin Fayulu par certains compatriotes. Il condamne ces actes anti-démocratiques et appelle le peuple congolais à faire preuve de tolérance et de citoyenneté à l’égard de tous les candidats aux élections de décembre prochain », écrit Tina Salama, porte-parole du Chef de l’État sur son compte X (twitter).
Le leader de l’Ecidé et sa délégation ont été attaqués, selon Prince Epenge qui accompagne Fayulu dans cette tournée, par des militants de l’UDPS (parti présidentiel) envoyés par le gouverneur du Kasaï qui soutient la candidature du président Tshisekedi.
La solidarité des opposants oblige à Delly Sessanga a condamné lui aussi cette attaque subit par Fayulu, en indexant le pouvoir en place comme la cause principale de cet accident survenu, tout en qualifiant cette intolérance politique institutionnalisée d’inacceptable dans une démocratie. Il a par cette occasion appelé à une lutte collective contre ces pratiques, prônant la refondation du Congo pour rétablir le respect de la loi et garantir la liberté de tous les congolais, sans distinction et sur l’ensemble du territoire national.
« Cette intolérance politique institutionnalisée par le pouvoir à travers leurs militants afin d’attenter à la vie des opposants et d’entraver leurs activités politiques est inacceptable dans une démocratie. Elle doit être combattue par tous les démocrates et défenseurs de la liberté », a déclaré le président du parti Envol.
À la suite de ces actes, la coalition Lamuka promet de porter plainte dans les prochains jours pour exprimer leur mécontentement face à cette situation qui intervient à quelques jours du lancement de la campagne électorale.
Bienvenu LEMA