Le gouverneur de la ville province de Kinshasa, Daniel Bumba Lubaki, a au cours d’une réunion avec les membres de son équipe, annoncé son intention d’impliquer les pousse-pousseurs dans la gestion des déchets de la ville. Cette initiative vise à résoudre le problème de l’incivisme et de l’absence de sites appropriés pour le dépôt des ordures dans la capitale.
Selon l’hôtel de ville de Kinshasa, les pousse-pousseurs sont souvent à l’origine de la dispersion anarchique des déchets, faute d’un cadre organisé et structuré. Pour remédier à cette situation, le premier citoyen kinois a décidé de les recenser et de les intégrer officiellement dans la chaîne de collecte et d’évacuation des déchets vers le centre d’enfouissement de Mpasa, récemment récupéré par la ville après une longue bataille judiciaire. Il ne s’agit pas simplement d’une réorganisation des services. C’est un changement fondamental dans la perception de la participation citoyenne à la gestion urbaine. En invitant les pousse-pousseurs à se recenser auprès de l’hôtel de ville, le gouvernement aspire à instaurer un dialogue constructif, créant ainsi un cadre collaboratif bénéfique pour tous.

Outre l’évacuation des déchets, ce projet ambitionne également de stimuler l’économie locale en offrant à ces travailleurs informels un cadre légal et des opportunités d’emplois. Des discussions sont en cours avec des entreprises spécialisées pour mettre en place un système de recyclage et de revalorisation des déchets, transformant ainsi un problème environnemental en une opportunité économique.
À savoir, les experts en gestion des déchets soulignent l’importance d’inclure les travailleurs informels. Une étude de la Banque Mondiale apprend que leur engagement peut optimiser l’efficacité et la durabilité des systèmes de gestion des déchets. En intégrant les pousse-pousseurs, Kinshasa pourrait devenir un exemple à suivre pour d’autres villes face à des défis similaires.
Bienvenu LEMA