Depuis son investiture, le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo totalise 4 ans ce mardi 24 janvier à la tête de la République Démocratique du Congo. De ce fait, le mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA) a rendu public son rapport sur les actions gouvernementales du Chef de l’Etat durant l’année 2022.
Intitulé « 2022, la RDC s’enfonce sous Félix Tshisekedi », ce rapport dans un baromètre dénommé « Fatshimétrie », dresse un bilan sombre de ces 4 années de gouvernance sur les plans politique, sécuritaire, diplomatique, socio-culturel et environnemental.
« Au cours de l’an 4 de l’administration Tshisekedi, les promesses et engagements politiques pour l’amélioration de la qualité de vie des Congolais se sont poursuivis. Néanmoins, les agissements des dirigeants se sont rarement alignés dans le sens de ces engagements », déplore la LUCHA.
Sur le plan sécuritaire, la LUCHA reproche au Président d’avoir pris des mesures qui s’avèrent « inefficaces, coûteuses et dangereuses » pour la nation car elles ont « aggravé la situation et constituent des menaces sérieuses pour la stabilité et la paix de la République Démocratique du Congo à l’avenir ». Il s’agit entre autres de l’état de siège, la coopération militaire conjointe avec l’armée ougandaise ainsi que le déploiement de la force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est.
Dans son volet politique, ce mouvement attaque le garant de la nation de contrôler les autres institutions de la République en ayant pour objectif principal : la prise en otage du processus électoral.
« Le président a l’obligation de veiller à ce que le processus électoral soit apaisé, inclusif et non discriminatoire. Tout discours de haine, de division, raciste, ségrégationniste doit être banni et sanctionné spécialement durant les périodes électorales », lit-on dans l’analyse de la LUCHA.
La LUCHA se plaint également que les « violations des droits humains » soient en hausse. Faces à toutes ces plaintes, la LUCHA demande au P05 de lever l’Etat de siège, réduire drastiquement le train de vie des institutions, amorcer le processus d’assainissement et réforme de l’armée et de la police nationale congolaise, créer un tribunal pénal international pour la RDC et donner une réponse à la demande de la classe politique et sociale sur la transparence et crédibilité du processus électoral.