Le secrétaire permanent de l’union sacrée de la nation, le professeur André Mbata a rendu public le week-end dernier, la nouvelle portant restructuration de cette plateforme politique dirigé par le Président de la République, Félix Tshisekedi, incluant plusieurs partis politiques qui s’alignent derrière la vision Tshisekedi. Dans une série des listes, l’on peut voir les nouveaux visages s’ajoutaient dans la nouvelle configuration au sein de cette famille politique, notamment l’arrivée de Judith Suminwa, Fifi Masuka, Jacques Kyabula, respectivement Première ministre, gouverneure du Lualaba ainsi que celui du Haut-Katanga.
À en croire André Mbata, cette nouvelle configuration inclut non seulement les membres existants, mais également des leaders ou représentants des partis ayant obtenu au moins 7 députés nationaux ou sénateurs lors des dernières élections. D’autres par contre, ont été nommés unilatéralement par Félix Tshisekedi, comme l’indique un communiqué du secrétariat permanent de la plateforme.
Absent dans cette nouvelle configuration de la plateforme de la majorité présidentielle, Justin Bitakwira appelle André Mbata à revoir sa liste.

« Moi je peux mobiliser et tenir un meeting chez moi devant 500.000 personnes, ce que Mbata ne peut faire. S’il réussit à avoir 500 personnes, c’est dans un auditoire. Je donne 24h à André Mbata de revoir cette liste », lance-t-il.
De son côté, l’ancien ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, Steve Mbikayi dénonce la procédure engagée par le secrétaire permanent de l’union sacrée.

« Ce que l’honorable Mbata a fait est une grosse erreur. Nous nous sommes tous battus pour demander cette restructuration et le Chef nous a compris. Par contre, ce que l’honorable Mbata a fait, c’est pour empirer la situation. Un secrétaire permanent ne joue pas un rôle politique. Mais il s’est permis de prendre pratiquement une décision où figure même la haute autorité de notre famille politique. Ça n’a pas de sens. Ça paraît comme une nomination », déplore Mbikayi.
De l’autre côté, le parti Lumumbiste Unifié (PALU) et le regroupement politique AAC/PALU sont surpris que le nom de leur secrétaire général ne soit pas repris sur la liste publiée par l’ancien premier vice-président de l’Assemblée Nationale.
« Nous ne pouvons jamais l’accepter. Nous sommes le plus vieux parti qui peut exister dans ce pays. Nous sollicitons à ce que le nom de notre secrétaire général, président du regroupement politique AAC/PALU, Didier Manzenga Mukanzu, puisse être réintégré dans la liste des membres qui constituent le présidium de l’union sacrée. C’est une erreur ou omission de la part du secrétariat permanent et nous l’appelons à corriger cette erreur dans le meilleur délai », plaident-ils.
Créée en 2020 pour assurer la réélection de Félix Tshisekedi et lui garantir une majorité confortable au parlement, l’union sacrée de la nation a toujours eu du mal à se structurer. Son présidium, limité à six membres autrefois, a alimenté des frustrations, d’autant plus que certains poids lourds ont perdu leur influence, notamment après les élections générales organisées en République Démocratique du Congo.
Bienvenu LEMA