En tête-à-tête avec les cadres de l’union sacrée de la nation, samedi 22 février, à la cité de l’Union Africaine, le Chef de l’État congolais, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a fait le point sur la situation générale du pays, particulièrement les défis auxquels la République Démocratique du Congo fait face en ce moment, notamment la question sécuritaire dans l’Est de la RDC. Prenant la parole à cette occasion, le Président Tshisekedi a annoncé pour bientôt la mise en place d’un nouveau gouvernement d’union nationale et une restructuration de la direction de l’union sacrée de la nation (USN), sa coalition politique majoritaire.
« Je compte voir d’autres congolais acteurs politiques, pas ceux qui portent les intérêts étrangers, de les inviter à venir dans cette coalition que je veux nationale, forte et indivisible qui va faire front face à l’ennemi, celui qui acceptera de prendre la main, sera le bienvenu et nous discuterons peut-être de la composition d’un gouvernement d’union nationale. J’ai perdu la bataille et non la guerre. Je dois tendre la main à tout le monde y compris l’opposition. Il y aura un Gouvernement d’union nationale », a annoncé Félix Tshisekedi.
Évoquant des victoires diplomatiques arrachées par la RDC, le garant de la nation a invité sa famille politique à l’unité et à la prudence face à l’ennemi.

« Nous engrangeons certes des victoires sur le plan diplomatique, mais nous devons rester vigilants et actifs. L’ennemi ne va pas lâcher et veut continuer le pillage de nos ressources. Le combat va être rude, mais nous n’allons pas abandonner. Nous devons déboulonner ce système. Ne soyons pas distraits par des querelles internes, des manipulations extérieures ou des relents tribaux. Nous devons nous unir. Notre force reste des congolais debout et déterminés », ajoute-t-il.
Dans la foulée, Félix Tshisekedi a exprimé sa déception face au silence et au manque d’engagement de certains membres de son camp politique dans la gestion de la crise sécuritaire dans la partie Est du pays.

« Notre quasi-silence, je n’ai pas vu beaucoup de monde monter au créneau pour appeler notre jeunesse à s’enrôler et défendre la patrie. Je suis désolé », a déclaré Félix Tshisekedi, citant toutefois quelques figures, dont les ministres Jean-Pierre Bemba, Jean-Pierre Lihau et Guy Loando, pour leur implication active dans la mobilisation de la population.
Dans un contexte où les appels au dialogue se multiplient, notamment sous la pression des partenaires régionaux et internationaux, cette annonce d’un gouvernement élargi à d’autres forces politiques pourrait redéfinir la stratégie de Kinshasa face au M23 et à ses soutiens.
Bienvenu LEMA