Le ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya Katembwe, est revenu, mardi 19 mars, au cours d’un briefing presse, sur la décision du gouvernement levant le moratoire sur l’exécution de la peine de mort en République Démocratique du Congo. Annoncée la semaine dernière via une note circulaire de la ministre d’État chargée de la Justice, cette décision vise entre autres à décourager la traitrise dans les rangs des FARDC et le banditisme urbain.
« Nous comprenons les réactions, mais nous sommes dans un contexte précis. Nous voulons arrêter le cycle des morts des congolais que nous comptons par millions. Et si pour arrêter ce cycle il faut passer par la restauration de la peine de mort pour ceux qui le méritent, nous n’avons pas de choix. Nous n’avons pas d’autre choix en face de la traitrise qui est constatée de manière régulière lorsqu’il faut monter et faire des opérations contre l’ennemi. Nous sommes au gouvernement, nous devons nous assumer et cette décision a été prise pour des besoins spécifiques », a soutenu Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement.
Depuis l’annonce de cette décision, plusieurs organisations nationales et internationales de défense des droits de l’homme ont vivement manifestées leur opposition contre cette mesure du gouvernement congolais, qui selon certaines opinions va promouvoir les règlements de comptes avec les opposants.
Bienvenu LEMA