Le monde, dit – on, tend à sa fin. On y constate des évènements et des comportements bizarres : des catastrophes naturelles, des guerres insensées, la famine, le chômage, des coups d’Etat ou putschs, des abus du pouvoir, des injustices, des vols (détournements ou braquages), … Toutes ces choses suscitent plusieurs questionnements de la part d’observateurs avertis, voire du citoyen ordinaire. Les interrogations auxquelles le média « NEWS 243 » a choisi de répondre aujourd’hui sont : « A quoi sert le pouvoir ? Comment reconnaître un bon leadership ? »
Tenez ! Il existe généralement deux types de pouvoir en l’occurrence le pouvoir spirituel (ou religieux) et le pouvoir temporel. Le premier pouvoir est incarné par les religions et le spiritisme avec en tête les leaders religieux ou spirituels (prêtres, pasteurs, …) qui aiguisent la croyance ou la foi de leurs adeptes à travers leurs cultes rendus à un être supérieur invisible bon ou maléfique, Dieu ou un autre esprit.
Le deuxième pouvoir est incarné par les hommes et les femmes politiques ou des administratifs c’est – à – dire des personnes occupant des fonctions ou postes de responsabilité (ou de direction) sociale avec un leadership tourné vers la satisfaction des besoins essentiels de la population.
Selon les fonctions assumées dans le cadre du pouvoir temporel, chaque leader a la responsabilité sociale sur la catégorie de la population qu’il dirige. A titre d’exemple, un Président de la République et un Premier Ministre ont une responsabilité étendue à toute la population d’un pays tout comme aussi un Président de l’Assemblée Nationale et du Sénat ou les animateurs d’autres Institutions à caractère national telles que le Ministère de la justice, ceux de l’Intérieur, de la défense, des affaires étrangères, de l’économie nationale, de l’éducation nationale, … au moment où d’autres pouvoirs sont limités à quelques administrés. Par exemple, un Chef de Division n’a de pouvoir que sur ses chefs de bureaux et agents, un bourgmestre sur la population de sa commune, un Administrateur du territoire sur celle de son territoire ou un Ministre de personnes vivant avec handicap (PVH) sur ces personnes, un Ministre provincial sur la population de sa province administrative, …
Un bon leader temporel est celui qui a compris sa mission, celle de donner à manger à ses administrés (de façon étendue à la population) c’est – à – dire d’assurer leur prise en charge sociale convenable, de sorte qu’ils n’aient pas de gros soucis de sécurité de leurs personnes et biens, de loger, de manger, de se vêtir, de se soigner, d’étudier, de trouver un travail décent, de nourrir leurs familles et d’élever leurs enfants avec dignité, de se déplacer, d’investir, … il n’y a donc pas de place pour l’égoïsme à ce niveau de responsabilité. Le travail n’étant que le moyen de parvenir à cette fin.
C’est ce que les nations occidentales et d’autres telles que la Russie, la Chine, le Japon, la Corée du Sud, l’Australie, l’Afrique du Sud et bien d’autres ont compris parce que leurs dirigeants travaillent pour le bien – être social de leurs concitoyens en dépit de quelques petits dérapages qui ne placent pas leurs populations dans des situations de fatalité.
Généralement, dans ces pays le coût de la vie est abordable par rapport au revenu moyen du citoyen ordinaire, les politiques nationales ou même internationales sont axées sur le bien – être de leurs populations et la souveraineté de leurs pays. Ayant parfois la vision des aigles, ils travaillent pour le bien – être des générations à venir qui jouiront de l’héritage leur légué et consolidé au fil du temps et autour d’un idéal durable, qu’il soit bon ou mauvais aux yeux des autres.
A titre d’illustration, l’héritage de l’esclavage des pays africains est une mauvaise chose mais que les occidentaux s’efforcent à maintenir stratégiquement, quelle qu’en soit la forme, pour le bien – être et l’avenir de leurs populations (pays). Car, si les pays africains ont obtenu leurs indépendances politiques, on voit bien qu’ils ne sont pas libres de gestion de leurs richesses économiques dont la ligne de conduite est dictée par des Institutions Internationales derrière lesquelles se cachent leurs anciens bourreaux. En conséquence, les pays néocolonialistes, pauvres en ressources naturelles, continuent à émerger et à se développer alors que la politique, l’économie et le social dans les pays exploités sont toujours sujets à caution au point de se poser la question de savoir quand est – ce qu’ils se relèveront ?
Et pourtant les soi-disant « grands leaders africains », une fois au perchoir (pouvoir), s’empiffrent eux – mêmes pour devenir par tous les moyens légaux et illégaux riches oubliant la mission première d’un pouvoir temporel. C’est en fait un mauvais leadership vécu en République Démocratique du Congo où les rémunérations ne sont pas décentes, les détourneurs des deniers publics ne sont pas inquiétés, circulent et voyagent librement, la justice est à double vitesse, les revendications légitimes ne sont pas satisfaites, des promesses sont de plus en plus démagogiques, la liste n’étant pas exhaustive. Il n’y a qu’une seule alternative pour s’en sortir, y prendre conscience et y mettre fin.
C. MAYELE