C’est la quatrième audience depuis l’ouverture de l’instruction, le ministre honoraire de la justice et garde des sceaux, Constant Mutamba Tungunga s’est présenté lundi 04 août, devant les juges de la Cour de cassation, dans le cadre du procès sur le prétendu détournement de 19 millions de USD, fonds alloués à la construction d’une prison à Kisangani, dans la province de la Tshopo.
Prenant la parole, Mutamba n’a pas gardé sa langue dans la poche pour dénoncer les intimidations des juges sur sa personne.
« Arrêtez de m’intimider. Je ne suis pas là pour recevoir des menaces. Si vous avez déjà un complot planifié, faites ce que vous voulez », a-t-il dit.
À la demande de la partie civile, Christian Kalume, un des experts de l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP), a répondu aux questions de la Cour de cassation au sujet du marché de gré à gré passé entre la société de construction Zion et l’ex-ministre de la Justice, Constant Mutamba. Selon lui, le marché est dit de gré à gré lorsqu’il est passé sans appel d’offres après autorisation du service chargé du contrôle des marchés publics.

Pour sa part, Gérard Gimea, expert en Infrastructures et Travaux Publics (ITPR), a dit ouvertement que l’ancien ministre de la Justice n’a jamais au préalable contacté leur autorité de tutelle, qui d’après lui avait reçu une correspondance de Constant Mutamba en date du 9 mai 2025 alors que le compte séquestre était bloqué par la CENAREF.
« Nous n’avions pas été consultés par le ministre de la Justice », dit-il.
À l’absence de dix autres témoins notamment la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, la Cour a renvoyé la prochaine audience au mercredi 06 aout 2025, pour permettre à tous les témoins de comparaître.
Bienvenu LEMA