Le procès de l’opposant Seth Kikuni s’est ouvert le mercredi 23 octobre 2024 devant le Tribunal de paix de Kinshasa/Gombe qui a ténu son audience dans l’enceinte de la prison centrale de Makala. D’entrée de jeu, le Tribunal a accordé la parole au ministère public pour dire ce pourquoi il poursuit cet acteur politique de l’opposition. Après l’organe de la loi, le Tribunal a donné la parole au prévenu Kikuni pour réagir aux accusations portées contre sa personne, tout en clamant son innocence, ce dernier a décrié les conditions inhumaines dans lesquelles il a été détenu dans le cachot de l’Agence Nationale des Renseignements (ANR).
« J’ai été arrêté le 2 septembre
et j’ai été brutalisé et séquestré comme un terroriste dans le cachot de l’ANR. J’ai été privé de mes médicaments que j’étais supposé prendre chaque jour pendant deux ans de manière ininterrompue », a déclaré Seth Kikuni.
Sans entrer dans le fond et réagissant à cette première prise de parole du ministère public, l’un des avocats de Seth Kikuni dit avoir décelé plusieurs incohérences dans les accusations portées contre son client.
« Il y a juxtaposition des infractions qui se contredisent du point de vue du droit. Au même moment qu’on commet l’incitation à la désobéissance civile, au même moment, on fait les faux bruits. C’est des infractions qui ne peuvent pas se retenir dans la même personne et dans le même propos. Nous ne sommes pas encore dans le fond. Le moment venu, nous allons demontrer tout cela », a promis Me Laurent Onyemba.
Au cours de cette même audience, le candidat malheureux à la Présidentielle de 2023 a introduit une demande de liberté provisoire pour raison de maladie. Selon son avocat, la fuite de Seth Kikuni n’est pas à craindre, étant donné qu’il a une adresse connue de tous les services de l’État pour avoir été par deux fois candidat à l’élection présidentielle. Pour sa part, le Tribunal de paix de Kinshasa/Gombe a pris tous les moyens en délibéré en promettant de rendre son jugement avant de dire le droit sur cette demande de liberté provisoire à l’audience du mercredi 30 octobre prochain.
Bienvenu LEMA