Sylvain Eyambo, analyste politique résident à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, n’a pas gardé sa langue dans la poche après l’annonce du recquisitoire du Procureur général près la Cour de cassation sollicitant à l’Assemblée Nationale le feu vert pour engager des poursuites judiciaires contre le ministre de la justice et garde des sceaux, Constant Mutamba.
Selon cet analyste politique, la démarche du PG près la Cour de cassation suit son cours normal, contrairement à ceux qui estiment qu’il s’agirait de l’acharnement contre la personne de Mutamba.
« Moi je pense que la démarche est normale, on ne peut pas parler de l’acharnement contre la personne de Mutamba, parce qu’il n’est pas encore condamné, on l’a entendu plus d’une fois et le Procureur a jugé bon de le poursuivre, ce qui est différent d’une condamnation », a-t-il dit.

Alors que la chambre basse du parlement congolais est déjà saisit pour déterminer le sort de l’actuel patron de la justice, Sylvain Eyambo appelle les députés nationaux a plus des responsabilités, sachant qu’ils représentent l’État, la population congolaise.
« Que les députés ne soient pas sentimentalistes lors de l’examen de ce recquisitoire, qu’ils soient objectifs dans leur réponse à la demande du Procureur », a ajouté cet analyste politique.
Pour rappel, le ministre d’État en charge de la justice et garde des sceaux, Constant Mutamba est accusé d’avoir détourné 39 millions de dollars américains, fonds alloués à la construction d’une prison à Kisangani, dans la province de la Tshopo. Reste à savoir si les députés nationaux vont livrer le garde des sceaux congolais entre les mains de la Justice ? Seul l’avenir nous en dira plus sur ce dossier.
Bienvenu LEMA