Présidé le 6 août 2025, au siège de la Cour de cassation, le procès de l’ancien ministre de la justice et garde des sceaux Constant Mutamba Tungunga, où il y a eu les rebondissements lors de l’audience parmi lesquels l’ex patron de la justice en RDC a demandé la récusation de deux juges, les accusant de partialité et menaces. Dès l’ouverture de la séance, les juges Thomas Otshudi et Kibamba se sont retirés volontairement, entraînant la recomposition des juges de la Cour.
Au cours de cette séance, plusieurs témoins sont passés un à un à la barre pour éclaircir l’auguste Cour de cassation. Parmi eux, Rose Mutombo, ancienne ministre de la justice, a expliqué que le compte où sont logés les fonds pour la réparation des victimes de Kisangani existe depuis avant son arrivée à la tête du ministère de la justice, elle en a aussi profité pour éclairer les juges et le ministère public sur la clé de répartition de fonds.

« Ce compte je l’ai trouvé, ça doit être mes prédécesseurs qui l’ont ouvert, ça doit être un compte qui date de longtemps, la clé de répartition de fonds alloués aux victimes est tirée de l’arrêt de la Cour Internationale de la Justice » a déposé Rose Mutombo.
Pour sa part, le secrétaire général au ministère de la justice a sans passer par le dos de la cuillère, dit ouvertement qu’il n’a pas été informé sur le projet de construction d’une prison à Kisangani et qu’il l’a su via les médias et les réseaux sociaux.

« Je l’ai appris à travers les médias et les réseaux sociaux », dit -il lors de sa comparution comme témoin appelé par le ministère public dans le procès Constant Mutamba.
Quant aux autres personnalités citées dans cette affaire, entre autres Judith Suminwa Tuluka, Première Ministre en exercice, a demandé à être dispensée pour des raisons d’état. Cependant, l’actuel ministre des sports et loisirs, Didier Budimbu lui non plus ne sera pas entendu.
Rappelons que, ce procès porte sur un détournement présumé de 19 millions de dollars destinés à la construction d’une prison prison à Kisangani, est suivi de près par l’opinion publique en raison de ses implications politiques et judiciaires.
Danny BOSENGA