La magie de la géopolitique fait parfois oublier les distances. Les 19.000 kilomètres qui séparent la capitale argentine de Pékin équivalent à la somme d’un vol Buenos Aires-Paris et d’un autre entre Buenos Aires et Washington. Pourtant, c’est bien de la Chine que l’Argentine n’a jamais semblé aussi proche.
Si les derniers déplacements officiels du gouvernement péroniste ont conduit les hauts fonctionnaires du pays sud-américain aux États-Unis dans le cadre de la renégociation de la dette nationale auprès du Fonds monétaire international (FMI), les regards se tournent désormais vers la lointaine république asiatique.
Acculée par la dette et le manque de devises internationales, l’Argentine ménage la chèvre et le chou. Un jour, le ministre des Affaires étrangères, Santiago Cafiero, pose tout sourire aux côtés de son homologue chinois. Le lendemain ou presque, c’est au tour du ministre argentin de l’Économie, Sergio Massa, de faire les yeux doux à Kristalina Georgieva, la directrice du FMI.