Lors de son séjour à New York, aux États-Unis d’Amérique, en marge de la 78ème Assemblée générale de Nations-Unies, le chef de l’État congolais, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a catégoriquement nié toute collusion et tout arrangement frauduleux avec son prédécesseur, Joseph Kabila, à la suite des élections présidentielles de décembre 2018.
Cette déclaration intervient en réponse aux accusations de certains détracteurs affirmant que sa victoire lors des élections présidentielles de 2018 aurait été le résultat de manœuvres douteuses.
En réaction, Corneille Nangaa, ancien président de la Commission Électorale Nationale Indépendante a, dans une déclaration faite ce samedi 23 septembre, affirmé qu’il y’a bel et bien eu un accord politique entre Félix Tshisekedi et Joseph Kabila, et il estime que cet arrangement politique devra être rendu public.
En outre, Corneille Nangaa s’interroge sur la raison qui a conduit Félix Tshisekedi, du haut de la grandeur de sa fonction, à faire le choix de rouvrir les placards pour exposer les secrets d’État, à trois mois de l’élection présidentielle.
Le prédécesseur de Denis Kadima à la tête de la centrale électorale indique que par ses affirmations contraires à la vérité qu’il détient et qu’il connaît dans son intime conviction, le Président Félix Tshisekedi a délibérément choisi la voie des contrevérités sur un fait historique de haute portée. Pour Corneille Nangaa, Félix Tshisekedi a simplement menti et il le sait.
Contrairement à la déclaration du Président Félix Tshisekedi, Corneille Nangaa affirme qu’un accord politique existe bel et bien entre entre Tshisekedi et Joseph Kabila, ancien président de la RDC. La bouche qui a proclamé Félix Tshisekedi président élu en 2019 précise que cet accord a précédé la publication des résultats définitifs, et rappelle que cet accord inaltérable a été signé devant témoins, par l’actuel locataire du Palais de la Nation et son prédécesseur Joseph Kabila.
« J’en suis l’un de co-rédacteur, cet accord inaltérable a été signé devant témoins, par le Président Tshisekedi et son prédécesseur Joseph Kabila.
Il rappelle par ailleurs que, sur pied dudit accord politique, des institutions de la République ont été installées, cas du gouvernement (Ordonnance N°19/056 du 20 mai 2019 portant nomination du Premier Ministre Ilunga Ilunkamba), de la composition des bureaux de l’Assemblée Nationale et du Sénat, pour ne citer que ceux-là.
Pour Corneille Nangaa, Félix Tshisekedi a désacralisé la fonction de Président de la République et réduit celle-ci à sa plus simple expression. Ce qui, d’après lui, le discrédite définitivement et le disqualifie pour compétir à l’élection présidentielle.
À trois mois des élections présidentielles en RDC, ces contrevérités vont-ils peser sur les épaules de Félix Tshisekedi, qui du reste a les ambitions de postuler pour la seconde fois, à la magistrature suprême ? S’interrogent certains analystes politiques.
Bienvenu LEMA