La tension reste tendue en République Démocratique du Congo à quelques jours des élections, le candidat Président de la République, Denis Mukwege ne veut pas voir Félix Tshisekedi à la tête du pays si les élections ne sont pas organisées le 20 décembre comme fixées par le calendrier électoral. À cet effet, il propose que ce dernier, en cas du glissement du calendrier électoral, soit en mesure de rendre le bâton de commandement à Modeste Bahati, Président du Sénat, comme le veut la constitution. Déclaration faite au cours d’une interview accordée au média Jeune Afrique.
“Il faut voter le 20 décembre, car c’est ce qu’indique notre Constitution, mais si les conditions ne le permettent pas, la loi prévoit une disposition qu’il faut appliquer : le Président de la République remet le pouvoir au président du Sénat, qui a quatre-vingt-dix jours pour organiser des élections. Nulle part, il est écrit que l’on peut remettre les élections à plus tard”, a-t-il déclaré.
S’agissant de la question sur la candidature commune de l’opposition, le prix Nobel de la paix 2014 reste convaincu d’une possible victoire de l’opposition face au candidat de l’Union sacrée Félix Tshisekedi. Aussi, des tractions sont en cours pour désigner un candidat commun de cette frange de la classe politique.
Dans la foulée, le célèbre docteur de l’hôpital de Panzi exhorte ses pairs à trouver un terrain d’attente afin de barrer la route au président sortant qui cherche à briguer un second mandat à la tête de la République Démocratique du Congo.
Cependant au niveau de la Commission Électorale Nationale Indépendante, son Président Denis Kadima Kazadi martèle que le glissement ne fait pas partie de leur vocabulaire. En séjour au Séoul, en Corée du Nord, il a assuré que tous les matériels électoraux sont déjà fabriqués et prêts à être expédié au pays. D’où, il a invité la population à ne pas se fier à ce qui se dit, mais au contraire à croire à ce qu’entreprend la CENI, pour la tenue des élections générales dans le délai constitutionnel.
Bienvenu LEMA