De 1960 à nos jours, la République Démocratique du Congo fait face à une réalité qui laisse à désirer. Entre maintient des têtes déjà connues et rajeunissement de sa classe politique, l’on assiste à un verrouillage de l’accès sur la table de décisions, qui semble être réservé essentiellement à une catégorie des personnes.
De Mobutu, en passant par Kabila père et fils et aujourd’hui Félix Tshisekedi, l’appareil gouvernemental de la RDC accorde le crédit que pour les mêmes personnes ayant déjà été aux affaires plus d’une fois, au détriment de plus de 100 millions d’habitants que regorgent le pays avec beaucoup de compétences et qualités pouvant apporter une nouvelle énergie dans le développement de la République. Si pour les uns cette réalité est liée à l’équilibrage des quotas politiques, pour les autres, la cause principale en est rien d’autre que la constitution qui doit subir certaines modifications dans ses articles, en vue de déverrouiller ce système qui date de très longtemps.
Avec plus de mille partis et regroupements politiques au pays, la RDC est le rare des pays au monde où la politique reste le seul moyen principal pour s’enrichir. Cependant, sous d’autres cieux, le domaine politique est avant tout l’honneur de servir les autres avec honnêteté et transparence. Face à cet état de choses, plusieurs questions se posent matin, midi et soir, pour se demander à quand la fin du népotisme au pays de Lumumba ?, une question qui reste suspendue sur les lèvres des congolais.
Il y a quelques jours, l’actuel Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a procédé au remaniement du gouvernement Suminwa 2, avec à sa tête la majorité des personnalités déjà ministres aux anciennes équipes gouvernementales, où l’on peut citer : Jean Lucien Bussa, Julien Paluku, Aimé Boji, et tant d’autres.
« Ne jamais trahir le Congo », un héritage légué par Laurent Désiré Kabila, qui aujourd’hui peine à se matérialiser dans la sphère politique en RDC, alors que les défis sociaux restent à relever dans différents secteurs de la vie nationale.
Bienvenu LEMA