Dans un communiqué rendu public dimanche 27 octobre 2024, le Front Commun pour la Congo (FCC), famille politique de l’ex-Chef de l’État, Joseph Kabila Kabange, mobilise les forces politiques et sociales de la République Démocratique du Congo contre la révision constitutionnelle. À en croire le FCC, le véritable objectif de ce projet de changement de la constitution est celui de l’instauration d’une présidence à vie omnipotente, par le déverrouillage des dispositions constitutionnelles intangibles, singulièrement celles relatives au nombre et à la durée des mandats présidentiels et aux prérogatives des provinces et des entités territoriales décentralisées.
« Ce projet de changement de Constitution qui, s’il passe, aura pour conséquence de dépouiller de toute légitimité l’ensemble des institutions du pays, ouvrant la voie à l’arbitraire et au chaos, c’est un danger pour la paix, l’unité et la stabilité du pays ; une déclaration de guerre du Président Tshisekedi au peuple Congolais », peut-on lire dans ce communiqué.
À la question de savoir sur la qualité des personnes auteurs de l’actuelle constitution et du lieu de sa rédaction, la famille politique de Joseph Kabila indique que celle-ci est bien le produit du pacte républicain, lequel pacte a, ensuite, été cristallisé dans la Constitution du 18 février 2006.
« Une Constitution écrite, non pas à l’étranger, par des étrangers, comme faussement allégué, mais plutôt ironie du sort, à Kisangani, plus précisément à Simisimi, dans les installations de la mission catholique Saint Gabriel, en 2004, par des compatriotes représentant la diversité de la Nation congolaise, avant d’être massivement adoptée, soit à plus de 85% », fait remarquer le FCC.
Et d’ajouter : « Accepter de le laisser prospérer serait cracher sur la mémoire de tous ceux qui de nos héros nationaux aux simples citoyens… Comme l’histoire l’a démontré à plusieurs reprises, conscientisé et mobilisé, le peuple congolais a toujours su se montrer à la hauteur des enjeux. Ce fut notamment le cas en 1959, en 1992, en 1997 et en 1998. Il n’y a donc aucun doute, qu’une fois encore, il va se lever, uni comme un seul homme, pour défendre ses droits légitimes, inaliénables, un temps spoliés, reconquis de haute lutte, aujourd’hui, de nouveau menacés : sa liberté et sa souveraineté ».
Bienvenu LEMA