Aux environs de 07 heures du matin de ce mercredi 18 juin 2024 à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, les habitants de la commune de Barumbu ont vécu un fait étonnant devant le Bureau du Quartier se trouvant non loin de la station d’approvisionnement de carburant située aux confins des avenues Kabambare et ex – Bokasa.
Alors qu’une dame de plus de 40 ans accompagnant son fils à l’école, tous deux montés à bord d’une moto stationnée devant le bureau du quartier, alertait à grands cris le vol de son porte – monnaie et son téléphone par un voleur d’environ même âge qu’elle, de grande taille qui courait à peine pour s’échapper en présence d’un policier en tenue, mains en poches et débout devant le bureau du quartier où il est affecté entrain de contempler comment le voleur se débrouillait dans sa fuite.
Chose que d’aucun ont condamné en observant le comportement de ce policier qui reflète l’attitude de la police en général à Kinshasa. On se demanderait si les policiers ont connaissance de leur mission, celle de sécuriser la population et ses biens.
Deux hypothèses peuvent expliquer leur conduite : soit qu’ils ne sont pas bien formés et bien encadrés par leur hiérarchie, soit leur comportement d’inactivité et de rançonnement des citoyens serait une attitude déviante d’auto – compensation psychologique et sociale de leurs mauvaises conditions de vie et de travail. Car, rien n’expliquerait qu’un policier bien formé et bien traité se livre à de telles pratiques dénigrantes.
Par rançonnement, il sied de noter ici, les tracasseries policières, monnaie courante à Kinshasa avec la Police de Circulation Routière (PCR) qui ne règlemente plus la circulation pour se contenter de quelques dons (mbote ya likasu) ou amendes imaginaires perçus des chauffeurs et motards. Mettre sur la même liste, des véhicules ramassés en fourrière pour des amendes non tracées en dollars américains sans avoir disposer des parkings où garer.
En tout état de cause, les autorités politiques, administratives et policières sont donc interpellées pour prendre à bras le corps cette question afin de répondre aux attentes de la population en lui offrant une police professionnelle et bien organisée susceptible de remplir sa mission traditionnelle, celle d’assurer la protection des personnes et de leurs biens.
Claude MBALA