La crise sécuritaire qui sévit au Nord-Kivu et la récente signature du protocole d’accord entre l’Union Européenne et le Rwanda dans la mise en valeur des matières premières stratégiques ne cessent de se discuter dans le salon politique du monde jusqu’à faire l’écho en Europe. Après l’intervention de Marc Botenga, euro-député d’origine congolaise au parlement européen, Raoul Hedebouw, président et député Fédéral du Parti du travail de Belgique (PTB) a également exprimé son indignation au parlement belge face à l’agression dont la République Démocratique du Congo subit de la part du Rwanda.
Dans son intervention, il a critiqué le silence de la Belgique, son pays, et condamné l’attitude de l’Union Européenne (UE) dans la guerre dans l’Est du Congo, perpétrée par les rebelles du M23 soutenus par l’armée rwandaise.
« Hier au Parlement belge, j’ai interpellé la ministre des Affaires étrangères sur la violence qui se déchaine dans l’Est du Congo. Pourquoi le gouvernement belge ne réagit-il pas ? », s’est-il interrogé sur son compte X.
Pour ce parlementaire belge, c’est tout à fait clair que son pays ne s’intéresse que du business au Congo et non aux problèmes des congolais. Raoul Hedebouw a par la suite déploré la politique de deux poids deux mesures, en comparant les sanctions et la mobilisation pour l’Ukraine agressé par la Russie. Cependant, dans le cas de ce qui se passe au Nord-Kivu, il y a rien comme sanctions à l’endroit du Rwanda.
« La vie d’un Congolais ne vaut-elle pas la vie d’un Ukrainien ? Le Rwanda est au Congo avec son armée mais vous ne faites rien. Comme cela n’a pas suffit, l’Union Européenne signe des accords sur les ressources naturelles avec le Rwanda. La guerre du business », a-t-il fustigé.
La tension entre Kinshasa et Kigali ne cesse de monter depuis quelques semaines, malgré les multiples dénonciations de la RDC qui réclame la vraie justice pour les massacres de sa population depuis plusieurs décennies, une situation sécuritaire difficile qui a favorisé les nombreux déplacés dans la partie Est du pays.
Bienvenu LEMA
