Le porte-parole du gouvernement de la République Démocratique du Congo, Patrick Muyaya, a au cours du briefing presse de ce mardi 31 octobre critiqué le comportement de certaines formations politiques de l’opposition qui s’étaient donné pour mission de dénigrer la Cour constitutionnelle et la Commission Électorale Nationale Indépendante. En se basant sur les données publiées concernant les candidats à la Présidence de la République, la bouche autorisée du gouvernement congolais estime que ces institutions ont effectivement contribué à renforcer la jeune démocratie de la République Démocratique du Congo.
« Il y a quelques mois, nous étions ici à discuter de la question de la congolité, pour utiliser le terme à la mode. On nous a accusés de toutes sortes de maux. Je tiens à rappeler que le premier promoteur de l’initiative de la loi Tshiani était M. Olivier Kamitatu. Les préjugés allaient jusqu’à pensé que le gouvernement, l’union sacrée ou le Président de la République utiliseraient la justice pour bloquer la candidature de certains. C’était de l’agitation dans tous les sens, des préjugés, et encore une fois, vous constatez que les choses ne se sont pas déroulées comme prévu. Les gens ne se rendent pas compte que la République Démocratique du Congo consolide davantage sa démocratie, » s’est réjouit Patrick Muyaya.
Selon ce dernier, l’opposition doit améliorer son niveau de compétence pour rivaliser avec sa famille politique sur les questions majeures liées à la vie nationale. Il espère que la Cour constitutionnelle recevra également des applaudissements futurs lorsqu’elle sera amenée à prendre d’autres décisions.
« Je suis le premier à dire que nos amis de l’opposition doivent sortir de la périphérie pour venir challenger notre stratégie industrielle, notamment en ce qui concerne les zones économiques spéciales réparties dans les territoires. Tout ce que nous faisons dans le cadre de l’industrie du cobalt, de la production de batteries qui impliquera plusieurs pays africains, c’est cela le vrai débat. Une chose était de dire que le processus n’était pas transparent, que des candidats allaient être exclus, que ce n’était pas inclusif, etc. Mais lorsque les faits donnent raison, il est nécessaire d’admettre que, à un moment donné, une certaine honnêteté doit prévaloir pour reconnaître que nos analyses étaient erronées, tout comme de nombreuses autres analyses le seront encore à l’avenir. Il faut reconnaître qu’il y a eu de graves préjugés et des procès d’intention envers la Cour constitutionnelle. J’espère qu’autant elle a été applaudie pour ce qui s’est passé hier, autant elle le sera lorsque d’autres jugements ou sentences seront rendus en temps voulu, » a averti le porte-parole du gouvernement.
Le 30 octobre 2023, la Cour constitutionnelle a dans son verdict rejeté la requête de Noël Tshiani, également candidat à l’élection présidentielle, visant à invalider la candidature du leader de l’Ensemble pour la République, Moïse Katumbi, notamment pour défaut de nationalité. Quant à Félix Tshisekedi, sa candidature a été validée par la Cour constitutionnelle après que cette dernière ait jugé recevable mais non fondée la requête de Seth Kikuni, un autre candidat à la même élection, qui avait sollicité le rejet de la candidature de Félix Tshisekedi pour inscription pirate.
Après l’étape de dépôt et de traitement des recours contestant les listes de candidats devant la Cour constitutionnelle, cette dernière devra désormais notifier à la CENI les arrêts correspondants avant la publication finale de la liste des candidats à l’élection présidentielle prévue pour ce 18 novembre 2023, conformément à la loi électorale.
Bienvenu LEMA