24heures après sa sortie médiatique, à laquelle il s’est affiché comme candidat aux élections présidentielles de décembre 2023, le docteur Denis Mukwege s’est finalement rendu au siège de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), ce mardi 03 octobre, pour déposer sa candidature, en bonne et due forme.
À l’issue de cet exercice, le prix Nobel de la paix 2018 s’est confié à la presse nationale et internationale pour exprimer son profond désir et ses motivations de sauver le Congo, qui selon lui est en voie de disparition.
« Sur plusieurs plans, notre pays va très mal. Aujourd’hui, nous sommes devant une crise existentielle. Il est occupé par des forces étrangères plus de 100 groupes armés à l’Est et dans ces conditions où on ne gère plus l’intégrité territoriale, il y a urgence. Nos richesses sont bradées et nous vivons dans une situation de prédation sans précédent, alors que tout le monde déclare que l’avenir de la planète est en République Démocratique du Congo, malheureusement le Congolais vit dans des conditions inhumaines. Hier, c’était l’uranium, aujourd’hui le développement électronique, c’est le coltan congolais et demain, ce sera notre cobalt pour la transition énergétique. Et devant cette situation, nous ne pouvons plus continuer à rester indifférents et laisser les autres gérer nos ressources en nous privant de tout. Le Congolais a toujours répondu absent par rapport à tout ce développement. C’est urgent aujourd’hui de pouvoir faire la part des choses, mettre tout simplement les Congolais sur orbite pour qu’ils soient les gestionnaires de ces biens », a soutenu celui qu’on appelle le réparateur des femmes.
Par ailleurs, Denis Mukwege a entretenu des échanges fructueux avec le Président de la CENI, Denis Kadima Kazadi, les discussions qui ont tourné autour du processus électoral en cours.
« Avec le Président de la CENI, nous avons fait le tour d’horizon par rapport à ce cycle électoral. C’était tout à fait normal qu’il puisse donner son point de vue au sujet de l’organisation des élections. Il appartient aussi à tout citoyen de pouvoir porter son jugement sur ce qui se fait. La finalité, c’est le résultat qui compte et nous attendons de voir comment ce processus va aboutir. Si ce sont les meilleurs qui gagnent, on va l’applaudir, mais si c’est le contraire, on dira que nous ne sommes pas d’accord. Nous avons décidé de nous engager dans ce processus malgré tout ce qui se dit, c’est parce que nous croyons à la capacité du peuple congolais de pouvoir non seulement à aller voter, mais de défendre son vote. Nous disons tout simplement au peuple congolais si vous n’êtes pas d’accord avec la qualité de ce cycle électoral indignez-vous, résistez. Et si votre vote a été volé, vous avez le droit de faire une révolution démocratique, nous ne pouvons plus continuer à accepter ce qui s’est passé au cycle précédent. Sinon, nous entrerons dans un système où tout le monde saura que les élections ne servent à rien », a relevé le Prix Nobel de la paix 2018.
Outre Denis Mukwege, d’autres candidats à la présidentielle sont déjà connus et on déposé leurs candidatures, en l’occurrence : Adolphe Muzito, Matata Ponyo, Franck Diongo, Constant Mutamba, Rex Kazadi.
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