À travers une ordonnance présidentielle rendue public, le président du Kenya, William Ruto a procédé, le week-end dernier, à une série de nominations et de redéploiements dans le service étranger, désignant Judy Kiaria Nkumiri comme consul général pour la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, une partie de la République Démocratique du Congo sous l’occupation des rebelles de l’AFC/M23 soutenus par le Rwanda.
Cette décision intervient alors que les tensions restent vives entre le gouvernement congolais et les rebelles du M23, qui ont récemment repris les armes et étendu leur zone d’influence dans l’Est de la RDC. La nomination d’un représentant officiel kényan dans cette région soulève de nombreuses questions sur les motivations et les implications géopolitiques d’une telle initiative.
En réaction, conformément au droit international et aux procédures diplomatiques établies, notamment la Convention de Vienne sur les relations consulaires du 24 avril 1963, la RDC rappelle que, la désignation d’un chef de poste consulaire requiert l’accord préalable des autorités congolaises et la délivrance d’un exequatur par le ministère des Affaires étrangères. Kinshasa s’attend, à cet effet, à être saisie officiellement par Nairobi à travers les canaux diplomatiques établis.
« La RDC rappelle que, conformément au droit international et aux procédures diplomatiques établies, notamment la Convention de Vienne sur les relations consulaires du 24 avril 1963, la désignation d’un chef de poste consulaire requiert l’accord préalable des autorités congolaises et la délivrance d’un exequatur par le ministère des Affaires étrangères de la République Démocratique du Congo. Kinshasa s’attend, à cet effet, à être saisie officiellement par Nairobi à travers les canaux diplomatiques établis, et y répondra exclusivement par ces mêmes canaux, conformément aux règles de courtoisie et de respect mutuel », note le communiqué du gouvernement congolais.
Convoitée par les pays voisins, la partie Est de la RDC fait depuis plusieurs décennies objet d’un plan de balkanisation soutenu par les occidentaux. De par ses richesses du sol et sous sol, le pays de Félix Tshisekedi dénonce ce projet maléfique qui veut déstabiliser les institutions de la République légalement établies. La nomination de ce consul kényan à Goma est-ce un signe précurseur de la balkanisation ? Seul l’avenir nous en dira plus.
Bienvenu LEMA