Le ministre des Mines de la République Démocratique du Congo, Kizito Pakabomba, a au cours du briefing presse du mardi 18 février, co-animé avec son collegue de la communication, dressé un état des lieux des exportations d’or du Rwanda et leurs prévisions futures. À l’en croire, ces exportations sont issues du pillage des minerais congolais.
« Les mesures prises au niveau du ministère des Mines en RDC auront un impact majeur. Une fois notre système de traçabilité mis en place et que nous assurerons nous-mêmes la livraison aux pays utilisateurs finaux, cette projection de 2 milliards d’exportation d’or ne rentrera plus dans les comptes du Rwanda », a déclaré Kizito Pakabomba.
Depuis plusieurs années, Kinshasa accuse Kigali de soutenir activement les rebelles du M23, qui occupent des zones riches en minerais dans le Nord et Sud-Kivu, afin de permettre le pillage des ressources naturelles de la République Démocratique du Congo, pour desservir les grandes puissances du monde.
Face à cette situation, le gouvernement congolais renforce dit avoir renforcer les mesures de traçabilité pour empêcher que ses richesses ne financent l’économie rwandaise. Toutefois, le régime de Kigali semble déterminé à pérenniser son emprise sur les minerais stratégiques tels que l’or et le coltan, qui sont essentiels pour les industries technologiques mondiales.
Pour sa part, le ministre de la communication et médias, porte-parole du gouvernement de la RDC, Patrick Muyaya estime qu’une grande partie des recettes intérieures financent le budget rwandais.

« Une grande partie des recettes intérieures alimentant le budget du Rwanda provient de l’exportation des minerais volés dans l’Est de notre pays. Les chiffres officiels sont éloquents », a-t-il fait savoir.
Selon le gouvernement congolais, la cause de cette guerre en République Démocratique du Congo est en grande partie motivée par ses richesses naturelles de son sous sol, notamment les minerais dans la partie Est, principalement au Nord et Sud-Kivu.
Bienvenu LEMA