Les présidents de la République Démocratique du Congo (RDC) et de la République du Rwanda seront reçus ce jeudi 04 décembre 2025, à la maison blanche, par le Chef de l’État américain Donald Trump à Washington aux Etats-Unis, pour signer un accord de paix, sur fond de divergences persistantes entre les deux pays.
Au menu, l’accord de paix, conclu par les deux pays africains fin juin à Washington et qui n’a pas permis de faire taire les armes, vise à mettre un terme à la guerre sanglante dans la partie Est de la RDC, région frontalière riche en ressources naturelles et théâtre de conflits armés depuis trois décennies. En dépit de nombreux appels de cessez-le-feu, les violences se sont intensifiées depuis janvier avec la prise des grandes villes de Goma et Bukavu par le groupe armé M23, soutenu par le Rwanda.
À quelques jours de cette rencontre cruciale devant Donald Trump, à Kinshasa, la porte-parole du Président congolais, Tina Salama, a confirmé la présence de Félix Tshisekedi à Washington ce jeudi afin d’entériner l’accord de paix avec le Rwanda. De son côté aussi, le ministre des Affaires étrangères du Rwanda, Olivier Nduhungirehe, a également confirmé à l’AFP que le Président rwandais Paul Kagame se rendrait à Washington cette semaine.
Cela fait plusieurs mois que Washington tente de stabiliser l’est de la République Démocratique du Congo. La région est stratégique pour l’approvisionnement en minerais critiques. Les États-Unis espèrent également accompagner des investissements de plusieurs milliards de dollars. Cette initiative s’appuie sur deux dynamiques parallèles : un processus diplomatique de Washington, et des discussions menées au Qatar entre Kinshasa et le M23. Pourtant, aucune avancée tangible n’a été constatée sur le terrain : ni la neutralisation des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) exigée par Kigali, ni le retrait des troupes rwandaises exigée par Kinshasa, pourtant prévus dans des engagements de septembre, ne se sont matérialisées.
Bienvenu LEMA
