Le débat autour de la révision de la constitution de la République Démocratique du Congo intéresse toutes les couches de la société, les évêques catholiques de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) appelle les uns et les autres à la prudence sur le projet de révision constitutionnelle. Selon le secrétaire général de la CENCO, Mgr Donatien N’shole, les évêques alertent cependant sur les conséquences négatives dudit projet dans le contexte actuel. Réagissant aux propos tenus par le Chef de l’État, lors de son meeting à Kisangani, Donatien N’shole salue toutefois la bonne disposition manifestée par le premier citoyen congolais, celle de ne pas vouloir s’éterniser au pouvoir.
« Le Chef de l’État a très bien réagi, en disant d’abord que ce n’était pas une question pressante. Il est même allé plus loin, en disant que dans le contexte sociopolitique actuel, ce ne serait pas indiqué. Et puis, il a aussi ajouté qu’il n’a pas l’intention de s’éterniser au pouvoir. Mais entendre les discours des ténors de sa famille politique et l’évolution de la chose, c’est un peu préoccupant. Je crains que ces bonnes dispositions du Chef de l’État puissent être étouffées par les influences négatives de certains de ses collaborateurs, qui ne voient que le pouvoir pour le pouvoir. Les évêques appellent à la prudence, de faire attention à cette question, parce que si elle n’est pas bien traitée, elle peut déstabiliser le pays », a-t-il précisé.
À savoir, plusieurs réactions contraires au discours de Félix Tshisekedi sont également enregistrées du côté de l’opposition et de la société civile. Pendant ce temps, un silence radio s’observe, cependant, au sein même de l’Union sacrée de la Nation, plateforme politique formée autour du Chef de l’État.
Bienvenu LEMA