Le député national Obedi Nyamangyoku, élu de Fizi, dans la province du Sud-Kivu, est intervenu par motion d’information pour faire observer à la représentation nationale que le texte de l’hymne national est suranné. Écrit par le révérend père de Gabin Sailly Simon-Pierre Boka, composé par Joseph Lutumba et adopté l’année de l’indépendance du pays en 1960, le Debout congolais, le chant patriotique de la République Démocratique du Congo est il le juge trop tourné vers le futur.
Selon cet élu du peuple, l’hymne national de la RDC ne correspond plus aux réalités de la société actuelle, appelant ainsi à sa révision.
« Les honorables députés et l’ensemble du peuple congolais déclarent des choses qui font que notre pays puisse connaître une léthargie. Il s’agit des réalités que nous confessons dans notre hymne national. Dans cet hymne national, nous critiquons ceux qui gèrent, mais quand c’est notre tour, nous faisons la même chose. Et nous nous comportons comme des mercenaires. Ce sont des propos contenus dans ce chant patriotique qui font que nous puissions nous comporter comme des mercenaires. Il y a trois verbes que nous conjuguons toujours au futur : Nous bâtirons un pays, et cela depuis l’indépendance, nous peuplerons et nous assurerons ta grandeur. Ces réalités doivent changer aujourd’hui », a plaidé le député Obedi Nyamangyoku.
Dans sa correspondance adressée au bureau de l’Assemblée Nationale, l’élu de Fizi estime que les deux figures politiques, à savoir Étienne Tshisekedi et Félix Tshisekedi ont consenti des sacrifices dont l’impact transcende les générations et qu’ils méritent, selon lui, d’être inscrits dans la mémoire collective à travers l’hymne national. Professeur d’université, originaire de Kipupu, Obedi Nyamangyoku affirme que ce geste serait un hommage national durable à ces deux personnages qui ont marqué l’histoire politique moderne du pays.
Face à cette nouvelle qui semble diviser les opinions, certains analystes et acteurs de la société civile estiment qu’au lieu de modifier un symbole national aussi sensible, le député devrait prioriser les préoccupations sécuritaires de sa population, victime d’attaques et de déplacements massifs.
Rédaction
