Le bras de fer entre le procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde et le ministre d’État chargé de la Justice, Constant Mutamba, semble être loin de s’arrêter. Le processus du désengorgement des prisons de la République Démocratique du Congo est venu encore accentuer le climat malsain entre ces deux autorités. Il y a quelques jours, Constant Mutamba a fait libérer 648 prisonniers dans le cadre de la politique de désengorgement de la prison centrale de Makala, sans compter les prisonniers des autres provinces. Une décision qui n’est pas la bienvenue dans les oreilles du procureur général près la Cour de cassation, qui considère que cette action du patron de la justice a favorisé la recrudescence de l’insécurité à Kinshasa et estime que cela va à l’encontre de critère légal.
« Je vous instruis d’activer tous les mécanismes de droit pour rechercher activement ces malfrats, les arrêter et les traduire devant les juridictions compétentes afin qu’ils répondent de leurs forfaitures », recommande Firmin Mvonde.
En réaction sur son compte X ce dimanche 13 octobre, Constant Mutamba signe et persiste que ce processus trouve sa raison d’être.
« Les désengorgements des prisons, amorcés dans le cadre de la mise en œuvre du programme d’actions du gouvernement Suminwa, sur instructions du Magistrat Suprême, sont légaux et réguliers. Rien n’arrêtera cet engagement ferme du gouvernement à humaniser nos prisons et cachots, et à veiller à la régularisation des emprisonnements. Le salut du peuple est la loi suprême », réplique Constant Mutamba.
En séjour dans le grand Katanga, le numéro 1 de la justice en RDC poursuit le processus de désencombrement des prisons, qui selon lui s’inscrit dans le cadre du programme du gouvernement national.
Bienvenu LEMA