Le Conseil de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) a tenu un point de presse, ce jeudi 30 janvier 2024, à son siège, avec les patrons des différents médias locaux. À travers cette rencontre, cette institution d’appui à la démocratie veut mettre de l’ordre dans le secteur médiatique, en exhortant tous les médias exerçant sur le territoire congolais et autres, au professionnalisme, à travers le traitement des informations pendant cette période de guerre, en vue d’éviter de créer la psychose dans le chef de la population.
Au cours de ce point de presse, Christian Bosembe, président du CSAC a, au regard des dérapages constatés ces derniers jours, promis des sanctions aux médias qui diffuseront des émissions en direct à téléphone ouvert accordant la parole à n’importe qui, et à ceux qui donneront la parole à l’ennemi pour se justifier de ses actes.
« Dans l’acte du bureau, nous avons demandé aux journalistes de s’abstenir de diffuser les informations sur la guerre sans se référer aux sources officielles. Par ce qu’il faut le dire, désormais, un média qui prendra le risque de diffuser les informations sur la guerre sans qu’il y ait des sources référentielles officielles, on va le fermer. Les médias doivent s’interdire toute diffusion des débats relatifs aux opérations militaires menées par les FARDC sans la présence d’un ou plusieurs experts militaires. Et les émissions à téléphone ouvert, on a vu quelqu’un ouvrir sa télévision au cours d’une émission, il appelle avec son téléphone un habitant de Goma, qui se met à dire des choses, on ne sait pas s’il est effectivement à Goma ou ce qu’il dit est vrai ou faux. Pourquoi on ne fait pas le pré-enregistrement ? », a déclaré Christian Bosembe.
Cette interpellation du CSAC intervient alors que plusieurs informations controverses autour de la guerre qui prévaut dans la partie Est de la RDC, circulent dans les médias internationaux que nationaux, créant la psychose dans l’opinion publique congolaise.
Bienvenu LEMA