La Coalition Nationale de l’Education Pour Tous en République Démocratique du Congo (CONEPT RDC) suspend les activités de l’ONG « YMAE » au sein du sous-secteur de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique (EPST), dans un communiqué rendu public le lundi 30 janvier 2023.
En effet, cette mesure fait suite à la conférence de presse assortie d’un communiqué que cette organisation de la société civile a tenue en saisissant l’opportunité de l’arrivée du Souverain Pontife en RDC pour inviter l’Eglise catholique à corriger sa gouvernance de l’éducation, laquelle marche par moment à contre-courant de la Consolidation de la gratuité de l’enseignement primaire et conforte la privatisation et la marchandisation au détriment des millions d’enfants, adolescents et jeunes quant à leur accès à l’éducation, lit-on dans ce document.
La CONEPT RDC considère que cette position du Ministère de l’EPST est contreproductive quant à l’exercice de la liberté d’expression et d’association, appelle le Ministère de l’EPST à éviter le processus de criminalisation des activités de la société civile dans ce sous-secteur champion dans la promotion du partenariat éducatif avec un cadre partenarial ouvert et inclusif et invite le même Ministère à privilégier les consultations des partenaires et éviter ainsi de tomber dans les actions liberticides envers les organisations de la société civile qui jouent pourtant un rôle non négligeable dans la pratique de la redevabilité de l’action publique dans le secteur de l’éducation.
Tout en soutenant l’arrivée du Souverain Pontife, le Pape François à Kinshasa, la CONEPT RDC appelle, d’une part, à l’union de prière avec les chrétiens de la RDC et encourage les Evêques de la CENCO et l’Eglise catholique du Congo à répondre aux préoccupations soulevées sur la consolidation de la gratuité de l’enseignement primaire et les pratiques récurrentes de la marchandisation et de privatisation de l’éducation.
Et d’autre part, elle invite le Ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique à consolider davantage le partenariat avec la société civile en acceptant ainsi d’ouvrir un dialogue franc à ce sujet plutôt que d’emprunter la voie du musèlement, de l’exclusion qui entachent inutilement l’engagement louable du leadership sous-sectoriel dans la gouvernance du secteur de l’éducation.