Le gouvernement de la République Démocratique du Congo a déposé, ce mardi 17 décembre 2024, une plainte contre Apple pour exploitation illégale de minerais de la RDC dans la fabrication de ses produits. Selon le ministre de la Communication et Médias, porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe, qui a confirmé, lors d’un Briefing presse, que les autorités judiciaires de la France et de la Belgique ont été saisies par le Gouvernement congolais contre la firme américaine Apple, qui bénéficie indirectement des minerais extraits illégalement dans l’Est de la RDC, une région déstabilisée par des interminables conflits armés.
« C’est la suite logique de la mise en demeure qui avait été faite il y a quelques mois. Je confirme que ce matin , nos avocats qui travaillent en coordination avec la Task force pilotée par le professeur Minga, ont déposé une plainte à Paris et à Bruxelles contre Apple, parce que nous avons des éléments qui attestent qu’Appel est bénéficiaire du circuit sanguinaire qui entoure la production du cobalt, notamment avec l’agression rwandaise. Parce que vous savez que le mobile de cette agression est essentiellement économique, je n’ai pas besoin de parler de Rubaya et de tout ce qui se passe. C’est ce circuit . Et donc, il y a des soupçons qui font qu’au-delà de la mise en demeure qui a été faite et qui n’a pas véritablement obtenu la suite escomptée, d’aller un peu plus loin », a-t-il dit.
Dans la foulée, le pays de Félix Tshisekedi affirme détenir des preuves, grâce à des enquêtes, que le minerais qu’utilise Apple est extraite illégalement de son sol pour transiter par le Rwanda, pays agresseur, avant qu’il n’intègre la chaîne d’approvisionnement.
« Nous avons des éléments qui attestent qu’Apple est bénéficiaire du circuit sanguinaire entourant la production du cobalt, notamment en lien avec l’agression rwandaise. Vous savez que le mobile de cette agression est essentiellement économique. Je n’ai pas besoin de revenir sur ce qui se passe, c’est ce circuit qui fait qu’aujourd’hui, au-delà de la mise en demeure, qui n’a pas véritablement obtenu le résultat escompté, nous saisissions l’occasion d’avoir le professeur Mingashang dans un exercice de redevabilité, pour vous en dire davantage », a promis le Porte-parole du Gouvernement de la RDC.
À savoir, cette action, d’après le gouvernement congolais s’inscrit dans le cadre du front judiciaire, aux côtés des fronts diplomatiques, économiques et politiques, qu’utilise le régime de Kinshasa pour en finir avec la guerre dans l’Est de la République Démocratique du Congo.
Bienvenu LEMA