Dans un rapport rendu public le samedi 21 octobre 2023 à Goma, le Bureau de Coordination Urbaine de la Société Civile-Forces Vives Ville de Goma met en garde les opérateurs pétroliers contre la hausse vertigineuse des prix du carburant dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
Selon Marrion NGAVHO, Président urbain de cette structure citoyenne, cette situation affecte non seulement les coûts de transport, mais elle a aussi des répercussions sur tous les secteurs vitaux de la vie quotidienne des habitants de Goma. Depuis quelques mois, les prix du carburant à la pompe et chez les détaillants, communément appelés Kadhaffi, ne cessent d’augmenter dans la ville de Goma et ses environs. Le litre de carburant est passé de 1,4 USD à 1,6 USD, et certaines stations le vendent même à près de 2 USD, soit environ 5000 Fc au lieu de 4000 Fc.
À en croire la société civile, la situation a pris une tournure plus préoccupante lorsque le prix d’un bidon de 1,5 litre de carburant est passé de 5.200 Fc à 7.500 Fc, voire 9.000 Fc dans certaines régions. Ce samedi dans la matinée, plusieurs stations de vente de carburant étaient fermées, la circulation était timide et les conducteurs de motos et de taxis menacent de se mettre en grève.
Et de poursuivre, les conséquences de cette hausse des prix du carburant sont multiples. Tout d’abord, les coûts de transport individuel en moto ou en bus ont presque doublé dans la ville de Goma. De plus, il y a une réduction significative du nombre de motos et de voitures circulant dans la région. Enfin, la hausse des prix du carburant a des répercussions sur tous les secteurs vitaux, tels que le transport urbain, le transport scolaire et même les retards au travail.
Face à cette situation préoccupante, cette structure citoyenne propose des actions immédiates pour atténuer les conséquences de cette hausse des prix. Tout d’abord, il appelle au Premier Ministre, par le biais du ministère en charge des hydrocarbures, à réguler les coûts de vente à la pompe et à faciliter l’approvisionnement en carburant en RDC, en particulier dans la ville de Goma.
De plus, il demande que le coût par litre de carburant soit clairement indiqué par les divisions provinciales des finances et la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), en coordination avec la Société Civile-Forces Vives.
Il est à noter que, cette population de Goma, déjà confrontée à de nombreux défis, ne peut supporter davantage cette hausse des prix du carburant qui entrave sa mobilité et son accès aux services essentiels, afin d’éviter le pire, les autorités compétentes sont appelées à se pencher sur cette question le plus rapidement possible pour permettre aux gomatraciens de vivre aisément.
Bienvenu LEMA