Les Jeunes leaders conscients de la RDC marquent leur existence
Les jeunes leaders conscients de la RDC en partenariat avec la fondation Walesa ministries ont organisé, ce samedi 27 août, dans l’enceinte du Temple du centre de réveil spirituel, dans la commune de Barumbu, une conférence débat sur la nouvelle loi électorale en RDC autour du thème: la RDC, élections 2023, contraintes et perspectives. Une conférence débat qui a marqué l’ouverture des activités de cette association à but non lucratif qui a pour objectifs, l’éveil moral des jeunes, la lutte contre les antivaleurs, la promotion de la bonne gouvernance ainsi que celle des valeurs démographiques en dans notre pays.
Il est 9H 00 quand la salle commence à se remplir. Un public varié vient prendre part à cette conférence dont les femmes, les hommes, les jeunes voire même les personnes du troisième âge. A 10 h 06 minutes, arrive le deuxième intervenant, Madeleine Mbongo Pasi, experte en communication et professeure à l’institut facultaire des sciences de l’information et de communication; habillée décemment et muni de son laptop, la voilà prendre place aux côtés de Jonas Tshiombela, coordonnateur de la nouvelle société civile du Congo. Après l’échange de quelque sourire, les mises en place prennent fin.
C’est par la Congolaise, l’hymne national de la RD-Congo, et une courte prière de l’apôtre Maya que débute, à 10H 12’, la conférence débat qui a tourné autour de la démocratie, les élections libres et transparentes mais aussi des questions liées à la nouvelle loi électorale.
Le président de la structure Jeunes leaders conscients de la RDC, Apollinaire Kasonga, a indiqué dans son mot d’ouverture que, les élections constituent un enjeu majeur sur le chemin de la croissance citoyenne en matière de privation sociale. « Les élections sont considérées comme un moment marqueur sur la page de la démocratie susceptible d’indiquer également le niveau de viabilité de croissance sociopolitique d’un peuple ou d’une nation», a-t-il déclaré avant de présenter chacun des différents intervenants sur place.
Prenant la parole, l’experte en communication et professeure à l’IFASIC, Madeleine Mbongo Pasi, a dans son discours évoquer les aspects communicationnels de la loi électorale et indiquer que la CENI doit élaborer des stratégies de communication car celle-ci n’est pas singulier et repose sur la loi de l’émetteur et du récepteur, elle doit vulgariser la loi électorale, organiser des terrains de communication et former des journalistes capables d’expliquer à la population les questions électorales. «A mon avis la problématique des enjeux de la loi électorale devait être débattue en long et en large. La loi électorale n’intéresse pas seulement les experts, les juristes et les constitutionnalistes. J’évoquerai ici 3 aspects de cette loi: l’aspect formel de la loi, l’aspect communicologique et enfin l’aspect sociopolitique de la loi»,a-t-elle prononcé.
A 10H 37’ la parole est passée au coordonnateur de la nouvelle société civile Congolaise, Jonas Tshiombela, qui va parler de l’engagement citoyenne sur les élections à venir. Il a insisté dans son discours sur le choix que devra faire le peuple. «Le peuple doit apprendre à voter utile car un public qui vote sans comprendre l’acte qu’il pose hypothèque l’avenir du pays. Le candidat à voter doit être non seulement porteur de projets mais aussi de valeurs réels et réalistes», a-t-il laissé entendre. Et d’ajouter: «si la population ne s’approprie pas de ces élections, les risques sont majeurs notamment la manipulation, l’incompréhension, la tricherie et l’abstention d’une majorité de gens à cause de la non compréhension de la loi électorale. Nous nous battons pour avoir des élections solutions et non des élections problèmes. Et nous devons avoir des élections et non des sélections».
Le troisième et dernier intervenant, l’avocat et expert en matière électorale, Jean-Michel Vondo, a évoqué les études scientifiques de la nouvelle loi électorale ; innovations et perspectives. Il a tenu à faire comprendre dans son discours que le vote a une dimension spirituelle qui est le non trafic de vote. « Ma voix au vote n’est pas à vendre car ma voix c’est mon avenir. Cette loi électorale a apporté plusieurs innovations tant positives que négatives mais les négatives l’emportent sur les positives», a-t-il noté.
Toutes ces interventions se sont faites dans un climat calme, devant un auditoire assoiffé d’en apprendre plus sur la nouvelle loi électorale. Après que chaque panéliste ait apporté des éclaircissements sur cette loi, vient la partie de questions et réponses. Parmi elles on note des questions sur le risque que courent le processus électoral si la population ne s’approprie pas les élections ; l’efficacité des innovations de la loi électorale et l’inquiétude sur un probable non tenue des élections en 2023. Des questions qui ont été chacune répondue par ces intervenants si éloquents.
Au sortir de cette conférence, plusieurs personnes à l’instar de Cédric Kabwe, ont manifesté leur satisfaction. «Je suis très content d’avoir participé à cette conférence car j’ai appris comment s’engager dans le processus électoral et comment s’en approprié». C’est le mot de clôture du président de l’Asbl jeunes leaders conscientes de la RDC, dans lequel il a remercié les différents panélistes pour leurs riches interventions ainsi que les nombreux participants pour leur présence en dépit de leurs innombrables occupations, qui va mettre fin à cette conférence débat.
Espérant KALONJI