Au cours d’un point de presse tenu, vendredi 01 août 2025, à Kinshasa, le collectif des avocats défendant la République Démocratique du Congo, dans le procès contre l’ancien Président Joseph Kabila, est sorti de son silence pour justifier les honoraires sollicités par les sept cabinets mandatés pour défendre les intérêts de l’État.
En fin de semaine, la nouvelle autour des honoraires des avocats de la République à ce procès a alimenté le débat dans l’opinion publique. Cependant, pour Maître Jean-Marie Kabengela Ilunga, l’un de ces avocats, estime que la somme demandée est conforme à la grandeur de cette affaire de haute portée politique, insistant sur les risques qui l’entourent.

« Ce n’est pas une affaire comme les autres, nous défendons les intérêts de la République face à un ancien Chef d’État, dans un contexte tendu, avec des menaces qui pèsent déjà sur certains confrères. Nous, au moins, avons accepté de défendre les intérêts de la République, ceux des provinces occupées et des populations victimes. Dès la première comparution, nous avons reçu des menaces de mort. Cela donne la mesure du danger que nous affrontons », a-t-il révélé.
Dans la foulée, ce pratiquant du droit a tenu à comparer le coût de ce procès historique à la somme que devrait décaisser l’État pour l’arrestation de Corneille Nangaa et ses complices.
« Si pour l’arrestation de Pero Luwara, la République via Constant Mutamba avait disposé de 4 millions USD, que représentent 3.000.000 USD dans un procès où nous poursuivons la condamnation de Joseph Kabila à plusieurs milliards ? alors que pour arrêter Corneille Nangaa et Bertrand Bisimwa, la République avait déjà disposé de 8.000.000 USD. Il n’y a pas balance », ajoute Maître Jean-Marie Kabengela Ilunga.

Ouvert il y a quelques jours à la Haute Cour Militaire, le procès historique contre Joseph Kabila va se poursuivre le 7 août prochain, alors qu’il est accusé de plusieurs griefs dont notamment son soutien au mouvement insurrection qui sème la désolation dans la partie Est du pays, l’occupation publique de la ville de Goma, et tant d’autres.
Bienvenu LEMA