En séjour en Afrique du Sud, l’ancien Président de la République Démocratique du Congo, Joseph Kabila Kabange, rejette a nouveau les accusations portées contre lui par son successeur, Félix Tshisekedi, d’être le leader de l’opposition qui a décidé de prendre les armes, en complicité avec le mouvement rebelle du M23. Dans une interview accordée à la presse après avoir été reçu, mardi 18 mars 2025 par l’ancien Président Sud-africain Thabo Mbeki, au siège de la Fondation Mbeki, à Johannesburg, Joseph Kabila a demandé à Félix Tshisekedi d’apporter prochainement, les preuves de ces accusations.
« La prochaine fois que vous le verrez (Félix Tshisekedi, ndlr) demandez lui de vous donner la preuve ce qu’il affirmé, c’est tout ce que je peux dire. Je ne suis pas le défenseur du M23. Si j’étais complice du M23, la situation serait différente. Donc, ce sont juste de belles leçons », a déclaré Joseph Kabila.
Face à la crise en République Démocratique du Congo, Joseph Kabila dit avoir laissé un Congo qui n’était plus le faible de la SADC et de la région des Grands Lacs. Six ans plus tard, il est convaincu que le pays revit l’époque entre 2002 et 2003.

« Pendant près de 16 ou 17 ans, le Congo était stable, pas à 100% stable, mais suffisamment stable pour qu’il puisse progresser en termes de développement économique et dans d’autres domaines. Nous sommes presque proches de la case départ », a-t-il estimé.
Pour l’autorité morale du PPRD, le temps des lamentations doit être révolu. Les congolais doivent faire appel à leur conscience et réfléchir aux moyens de sortir leur pays de cette situation, plutôt que de passer leur temps à blâmer les autres. Ce dernier a également fustigé le fait que les problèmes de la RDC préoccupent d’autres pays alors que, selon lui, ils ne sont pas suffisamment abordés au niveau national.
« Il est grand temps qu’on arrête de blâmer les autres pour tous nos problèmes. On devrait se demander : Quelle est notre propre part de responsabilité ? Quelles solutions pouvons-nous apporter à nos problèmes ? Tout le monde parle des problèmes du Congo, et non pas nous congolais. Au Kenya, en Afrique du Sud. Il est temps aussi que nous parlions entre nous, de nos problèmes, et nos solutions », a ajouté Joseph Kabila.
Reconnu comme celui qui incarnait le silence, Joseph Kabila a rompu avec ses habitudes depuis quelques semaines. En un temps record, le prédécesseur de Félix Tshisekedi a accordé les interviews aux médias internationaux, donnant ainsi son point de vue sur la crise qui se vit en République Démocratique du Congo.
Bienvenu LEMA