Le secrétaire général de l’Organisation des Nations-Unies (ONU), Antonio Guterres, a dans un message publié sur son compte X, appelé au dialogue toutes les parties prenantes de la guerre dans la partie Est de la République Démocratique du Congo. Après la prise de la ville de Bukavu dimanche dernier par les rebelles du M23, l’ONU, rappelle la nécessité d’un dialogue, afin de protéger les populations civiles qui souffrent depuis plus de deux décennies.
« En République Démocratique du Congo, le peuple congolais souffre, une fois de plus d’un cycle brutal de violence. L’impasse doit prendre fin, le dialogue doit commencer », a-t-il lancé comme message.
En rapport avec la situation sécuritaire dégradante dans l’Est du Congo, Antonio Guterres n’accorde aucun crédit aux déclarations du coordonnateur de l’Alliance Fleuve Congo (AFC), Corneille Nangaa, qui ne cesse d’affirmer que l’objectif de sa rébellion est d’arriver jusqu’à Kinshasa, capitale de la RDC, pour renverser le régime de Félix Tshisekedi.
« C’est un bluff typique, je n’y crois pas. Ce serait une chose absolument inacceptable », a-t-il ajouté.
Alors que l’ONU, dans ses différents rapports, avait déjà pointé le Rwanda comme principal parrain de la coalition rebelle AFC/M23, Guterres a de nouveau appelé au respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la RDC. Actuellement, la coalition ces terroristes occupent les chefs-lieux des provinces du Nord et Sud-Kivu, leur donnant un contrôle parfait sur le lac Kivu.

Pendant ce temps, le gouvernement de la République Démocratique du Congo continue de garder sa position ferme à ne pas dialoguer avec le M23, ce qu’il qualifie d’une ligne rouge à ne pas franchir, peu importe les pressions. En séjour en Allemagne la semaine dernière, dans une sortie médiatique, Félix Tshisekedi l’a encore réitéré, tout en dénonçant l’inaction de la communauté internationale face à l’agression dont son pays est confrontée.
Bienvenu LEMA