Initialement prévu pour ce dimanche 15 décembre 2024, le sommet tripartite entre la RDC, le Rwanda et l’Angola n’a pas eu lieu. Selon les sources de la présidence de la RDC, l’annulation de cette rencontre est causée par le refus de la délégation rwandaise de prendre part à cette réunion censée mettre fin aux hostilités dans l’Est de la République Démocratique du Congo par le retrait des troupes du Rwanda. Cependant, les présidents congolais et rwandais devaient se rencontrer hier dimanche sous les auspices du président angolais, João Lourenço, médiateur désigné de l’Union africaine (UA) dans le conflit entre Kigali et Kinshasa, pour de nouveaux pourparlers visant à rétablir la paix dans l’Est de la RDC.
En début de matinée de ce même dimanche, seul Félix Tshisekedi était arrivé au siège de la présidence angolaise. Et pourtant, les deux parties avaient affirmé deux jours avant le sommet de travailler sur un accord qui pourrait être finalisé ce même dimanche et qu’il y avait une volonté d’aller vers la signature d’un nouvel accord. Lors de la réunion ministérielle qui devrait précédé cette rencontre, le Rwanda avait conditionné la signature de tout accord à l’organisation d’un dialogue direct entre la RDC et les rebelles du M23, soutenus par Kigali selon plusieurs rapports. Cette exigence a été fermement rejetée par Kinshasa, qui considère le M23 comme une force terroriste et illégitime pour des négociations directes.
« Débutée avec plus de 5 h de retard, alors que la partie congolaise était déjà dans la salle, la réunion ministérielle entre la RDC et le Rwanda, devant valider l’accord à soumettre à la signature des chefs d’Etat, se termine en queue de poisson. » La délégation rwandaise insère une incise pas prévue dans l’accord initial. Ce nouveau paragraphe conditionne la signature de cet accord par les négociations directes entre la RDC et le M23.Ce qu’a toujours refusé la RDC», lit-on dans une dépêche de la Présidence congolaise.
Face à ce blocage, la RDC et l’Angola continuent d’œuvrer en bilatéral pour évaluer d’autres voies diplomatiques. En l’absence de la délégation rwandaise, le président angolais João Lourenço a eu un tête-à-tête avec Félix Tshisekedi pour faire la lumière sur ce dossier et visiblement les deux pays s’engagent à faire respecter le processus de Luanda, comme moyen pour désamorcer la guerre qui se vit dans la partie Est de la RDC.
Bienvenu LEMA