L’ancien premier ministre de la République Démocratique du Congo, Adolphe Muzito Fumutshi n’a pas voulut garder sa langue dans la poche sur la question de la révision ou pas de la constitution congolaise. Pour le président du parti Nouvel élan, il y a nécessité de jeter l’actuelle constitution qu’il considère comme une constitution provisoire ou de transition pour la remplacer par une nouvelle constitution qui soit définitive. Cependant, il précise que ce changement doit passer par un débat autour des réformes structurelles profondes à intégrer dans la nouvelle constitution et cette dernière, devrait être votée par un constituant élu et promulguée par un président de la République également élu.
« Si l’UDPS adhère à notre proposition concernant cette constitution de transition, tant mieux. Mais l’UDPS ne doit pas se limiter à demander le changement ou la révision de la constitution, elle doit également préciser les réformes qu’elle compte apporter. Quant à moi, le changement est nécessaire pour que nous ayons, pour la première fois de l’histoire de notre pays, une constitution votée et promulguée par un Parlement et un président de la République démocratiquement élus », a-t-il réagi.
Si une catégorie d’opposants estime que ce débat sur la constitution n’est qu’un stratagème de l’Union sacrée pour donner les béquilles à Félix Tshisekedi, Adolphe Muzito préfère considérer les avantages liés à une nouvelle constitution par rapport à l’actuelle.
« Moi, je pense que les gens ne veulent juste pas du débat. Mais l’évidence, c’est que oui, cette constitution doit être remplacée par une constitution définitive, l’actuelle étant une constitution provisoire ou de transition adoptée par un Parlement de facto, c’est-à-dire non élu, et promulguée par un président non élu ou de facto », a-t-il fait remarquer.
Du côté du parti présidentiel, toutes les batteries sont en marche pour sensibiliser toutes les couches de la population à s’adhérer à l’idée de revisiter l’actuelle constitution de la RDC promulguée par l’ancien Président de la République Joseph Kabila Kabange en 2006.
Bienvenu LEMA